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CULTURE LIVRES ET BD
Mai 68, 50 ans déjà

Le mois de Mai évoque le printemps, les premiers émois "Les filles sont jolies^^ dés que le printemps revient^^"
Pour vous Mai 68 est il différend? Je vous propose d'évoquez cette périodes en évoquant;
le contexte dans lequel vous l'avez vécu.
un souvenir, une anecdote.
Que vous inspire ce mois, Mai 68?

Réponse de boscavert

Au milieu, des monts, des bois vallées et des fleurs, très loin du quartier latin j'ai suivi en noir et blanc, à la télé les jets de pavés. Mes parents et voisins paysans ont soudain redouté une guerre civile, moi j'appréciais la fermeture des classes, sans m'apercevoir que devant moi la société faisait un immense bond.

Réponse de Camphinois

Attention sujet très sensible :risque de polémique mais surtout de Politsation

Réponse de tondjo

je me souviens de l'agitation dans le petit appartement de mes parents.
J'avais 5 ans, donc c'était normal ou presque, je n'avais que trop peu d'éléments de comparaison. Mais quand même, il y avait comme de l'électricité dans l'air, une tension inhabituelle, des guitares, un air de fête, c'était sérieux et ça ne l'était pas...ça discutait tard dans la nuit...ah ces militants, ces anarchistes !
Et puis le Maroc, mis au vert chez mon grand père le temps que ça se calme. Parce qu'en effet on sait que ça pouvait tourner de bien des manières, le général n'était pas loin de mettre les soldats en ordre de marche...et après ? quoi ? La tournure dramatique de la situation était probable, il s'en fallu de peu.
Je me souviens de ce slogan, mélange de subversion et de jeu de mot à 2 balles, lu plus tard sur un mur plein de graffiti : "La liberté m'habite, l'ordre mon cul"
Sans être particulièrement philosophique ou revendicatif il représente bien cette époque : sérieux sans l'être, révolté avec humour, subversif et drôle à la fois.
L'heure n'était pas à la déprime, l'espoir d'un progrès social bien présent...que reste-t-il ?

Réponse de Camphinois

"Le Général" il a été remis sur son trône peu de temps après
C'était un coup pour rien comme dit Coluche "ce n'était qu'un début il fallait continuer la Fin"

Réponse de boscavert

En mai 68, les accords de Grenelle
Mai 1968. Les étudiants de France battent le pavé et les salariés déclenchent la grève générale. A l'initiative de Georges Pompidou, alors premier ministre du général de Gaulle, les négociations débutent le 25 mai au ministère des affaires sociales, rue de Grenelle, à Paris. Dans ce turbulent contexte social, qualifié de "chienlit", par de Gaulle, les représentants du gouvernement, des syndicats (CGT, CFDT, FO, CFTC, FEN) et des organisations patronales signent les accords de Grenelle le 27 mai 1968. Parmi les négociateurs figurait Jacques Chirac, alors jeune secrétaire d'Etat aux affaires sociales.
Les discussions entre les partenaires sociaux aboutissent à une augmentation de 35 % du smic. Le salaire minimum interprofessionnel de croissance est fixé à 600 francs par mois. Les autres salaires augmentent de7 %.

Par ailleurs, les accords de Grenelle amorcent la réduction du temps de travail. Les travailleurs de France découvrent la semaine de 40 heures.
Au nombre des avancées sociales, on notera le libre exercice du droit syndical dans les entreprises, l'aménagement des allocations familiales et la réforme des allocations de salaire unique, l'augmentation de la prestation minimum versée aux personnes âgées et la récupération des journées de grève. En matière de Sécurité sociale, le ticket modérateur est ramené de 30 à 25 %.
Mais les salariés grévistes rejettent le fruit de ces négociations. La grève continue. Trois jours après la signature des accords de Grenelle, le 30 mai, le général de Gaulle, de retour à Paris, dissout l'Assemblée nationale. Aux élections législatives du 30 juin, les gaullistes de l'UDR triomphent avec 293 sièges sur 378.

UNE IMMENSE DAME
Simone Veil évolue dans les milieux du Mouvement républicain populaire (MRP), dont son mari est proche, mais son coeur penche parfois à gauche : elle s'enthousiasme pour Pierre Mendès France, glisse à plusieurs reprises un bulletin de vote socialiste dans l'urne et s'inscrit brièvement au Syndicat de la magistrature. En mai 1968, elle observe avec bienveillance la rébellion des étudiants du Quartier latin. « Contrairement à d'autres, je n'estimais pas que les jeunes se trompaient : nous vivions bel et bien dans une société figée », écrit-elle.
Lors de la présidentielle de 1969, elle vote pour Georges Pompidou%u2026 sans se douter qu'elle intégrera bientôt le cabinet du garde des sceaux. Elle devient ensuite la première femme secrétaire générale du Conseil supérieur de la magistrature, puis, la première femme à siéger au conseil d'administration de l'ORTF. « Nos parents étaient assez atypiques, note son fils Jean Veil. Ma mère travaillait alors que celles de mes copains jouaient au bridge ou restaient à la maison. » « Nous habitions place Saint-André-des-Arts et quand elle était à la chancellerie, elle revenait déjeuner avec nous à midi, à toute vitesse », raconte Pierre-François Veil. « Et on finissait souvent de manger sur la plate-forme du bus parce qu'on était en retard ! ajoute son frère Jean. Notre mère n'était pas très exigeante sur le plan scolaire. Ses exigences portaient plutôt sur le comportement et la morale. Ce qu'elle ne voulait pas, c'est qu'on reste à ne rien faire. Ça, ça l'énervait beaucoup.
« Nous ne pouvons plus fermer les yeux »
Car Simone Veil a la passion de l'action, pour ses enfants comme pour elle-même. Elle est bien vite servie. Un jour de 1974, le couple Veil dîne chez des amis lorsque la maîtresse de maison demande discrètement à Simone Veil de sortir de table : le premier ministre Jacques Chirac souhaite lui parler au téléphone. « Il m'a demandé si je voulais entrer au gouvernement pour être ministre de la santé, racontait-elle en 2009. J'étais magistrat, la santé, ce n'était pas la chose principale de mon existence mais après de longues hésitations, j'ai fini par accepter tout en me disant : mon Dieu, dans quoi vais-je me fourrer? Pendant plusieurs semaines, je me suis dit que j'allais faire des bêtises. Au pire, on me renverrait dans mes fonctions ! »
La tâche de la toute nouvelle ministre de la santé s'annonce rude : le Planning familial s'est lancé dans la pratique des avortements clandestins. Le prédécesseur de Simone Veil à la santé Michel Poniatowski la prévient qu'il faut aller vite. « Sinon, vous arriverez un matin au ministère et vous découvrirez qu'une équipe squatte votre bureau et s'apprête à y pratiquer un avortement. Simone Veil présente très rapidement un texte pour autoriser l'IVG, qui lui vaut des milliers de lettres d'insultes. « A cette époque, certains de ses amis ne voulaient plus la recevoir, d'autres ont cessé de lui adresser la parole, raconte Françoise de Panafieu, dont la mère, Hélène Missoffe, était secrétaire d'Etat à la santé dans le même gouvernement. On imagine mal, aujourd'hui, la violence des débats. »
Le 26 novembre 1974, alors que des militants de Laissez-les vivre égrènent silencieusement leur chapelet devant le Palais-Bourbon, Simone Veil monte à la tribune de l'Assemblée nationale pour défendre son texte :
« Nous ne pouvons plus fermer les yeux sur les 300 000 avortements qui, chaque année, mutilent les femmes de ce pays, qui bafouent nos lois et qui humilient ou traumatisent celles qui y ont recours. Je ne suis pas de ceux et de celles qui redoutent l'avenir. Les jeunes générations nous surprennent parfois en ce qu'elles diffèrent de nous ; nous les avons nous-mêmes élevées de façon différente de celle dont nous l'avons été. Mais cette jeunesse est courageuse, capable d'enthousiasme et de sacrifices comme les autres. Sachons lui faire confiance pour conserver à la vie sa valeur suprême. »
En réponse, le député René Feït fait écouter les battements du coeur sur d'un coeur sur un foetus tandis que Jean Foyer (UDF) dénonce les « abattoirs où s'entassent les cadavres de petits d'hommes ». Jean-Marie Daillet (UDF), qui dira plus tard ignorer le passé de déportée de Simone Veil, évoque même le spectre des embryons « jetés au four crématoire ». Le baptême du feu est rude, mais pendant les débats, Simone Veil s'impose comme une femme politique de conviction : Le Nouvel Observateur en fait la « révélation de l'année ».


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