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Tout et rien

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Histoires de campagne et paroles d'oiseaux (suite)

Le 3 Mars
Retour à la campagne,

J'ai les bras, les mains et les jambes écorchés, griffées par mes meilleures ennemies, des épines s'enchâssent dans mon derme amoché et comme mon sang est rouge, rouge.
Ah ! les garces !
Elles se sont accrochées dans mes cheveux, ont tiré les mailles de mon pull en voulant m'enserrer, m'attraper puis m'immobiliser de leurs longs rejets bourgeonnants, de leurs pousses pleines de sève qui veulent à tout prix s'arrimer, s'enraciner en avant de la haie.
Gagner du terrain, de la force, de la hauteur.
Ah ! non, un peu ? d'accord mais là, c'est trop !!
Je vais vous raccourcir les amies, le plus que je peux !!

Le mois de mars vous a réveillé, les ronces de la Ronce, en même temps que les jonquilles et les violettes blanches et les bleues. Un ravissement !!
J'ai réinstallé la piscine à Zoizos, et mis des graines de tournesol.
Dans le champ d'en face des bagarres de pies.
Le ciel semble vide.

Deux jours de guet vain. Puis un matin ils étaient là.
Tous : les chardonnerets en bande, ces voyous agressifs qui s'installent dans le pot de graines sans rien partager, les pinsons, les mésanges bleues et nuques blanches, les verdiers, un geai, et un couple de pigeons ramiers gonflés du duvet de sous leurs plumes et les tourterelles turques.
La ménagerie retrouve ses marques, même la poule faisane qui a niché sous les pruniers couchés et se promène tranquillement dans le pré.

Comme eux nous reprenons nos marques et à vous, Amis de la campagne, je dis : comme le Covid est plus facile à vivre à la campagne. Je me crois au Paradis!

Réponse de Aina

C'est bien vrai !
Je suis incapable de reconnaître un chardonneret d'un moineau mais comme j'apprécie de vivre à la campagne (enfin... en forêt) dans une chênaie. J'ai le droit de prendre l'apéro dans mon jardin, d'admirer mon forsythia, de soigner mes futurs iris, quand d'autres sont dégagés des quais de la Seine par des CRS, en raison d'une pseudo crise sanitaire

Bee.., 12/03/2021 16:52 :
Une pseudo crise sanitaire ?
C'est la meilleure. Tu as tiré le gros lot Terra

Réponse de Terra Incognita

Coucou Aina,

Il existe des livres sur les oiseaux ( Larousse) et, petit à petit en les attirant pas loin de chez toi avec une mangeoire perchée (graines de tournesol) par exemple, ou bien tout simplement sur la terrasse les oiseaux s'approchent jusqu'à 1,50 m des fenêtres, et tu arriveras à les reconnaitre.
Tu verras aussi leurs habitudes et comportements. On ne voit pas toutes leurs caractéristiques si facilement que cela car ils bougent tout le temps !

Lorsque j'ai commencé à les observer sérieusement, je notais la date à laquelle je les avais apercus, et leurs principales caractéristiques. Je suis arrivée comme cela à voir 22 espèces. C'est ainsi aussi que j'ai pu voir certains oiseaux disparaitre, certains qui étaient abondants autrefois le sont moins maintenant, mais d'autres arrivent en plus grande quantité. Ce sont les chardonnerets par exemple, aisément reconnaissables par des taches rouges sur leur tête , une bande très jaune au bas de leurs ailes et des tâches blanches sur le noir du bas de leu dos.

Dans une chesnaie tu devrais voir des geais et des pics verts qui sont plus gros mais assez peureux.

En cherchant sur le net, tu trouveras des sites ( LPO : ligue de protection des oiseaux) qui proposent des tas de photographies, des infos et même des chants d'oiseaux et les plus malins d'entre nous arrivent à reconnaître leur chant.
Dans mon village, un "homme des bois" , car il adorait les forêts, les animaux , les oiseaux et les champignons arrivait à "parler" avec certains oiseaux en imitant leur chant.... C'était vraiment amusant!!

Autre réflexion : es-tu bien sûre que la crise sanitaire soit pseudo ? Elle est bien réelle Aina, on ne peut le contester me semble- t-il , et il est bien sûr aussi que cela demande de nombreux sacrifices !! particulièrement aux jeunes
Bonne journée !

Réponse de geronimo206

comment douter de cette crise sanitaire?? on peut contester les decisions prises! il y avait peut etre mieux a faire mais aux complotistes qui la nient une petite visite en hopital ( si elle etait permise) pourrait leur apporter des reponses!!

Réponse de boscavert

Paroles de la chanson Le petit oiseau de toutes les couleurs par Gilbert Becaud

Ce matin je sors de chez moi
Il m'attendait, il était là
Il sautillait sur le trottoir
Mon Dieu, qu'il était drôle à voir
Le p'tit oiseau de toutes les couleurs
Le p'tit oiseau de toutes les couleurs

Ça faisait longtemps que j'n'avais pas vu
Un petit oiseau dans ma rue
Je ne sais pas ce qui m'a pris
Il faisait beau, je l'ai suivi
Le p'tit oiseau de toutes les couleurs
Le p'tit oiseau de toutes les couleurs

Où tu m'emmènes, dis
Où tu m'entraînes, dis

Va pas si vite, dis
Attends-moi!
Comme t'es pressé, dis
T'as rendez-vous, dis
Là où tu vas, dis
J'vais avec toi

On passe devant chez Loucho
Qui me fait Hé! qui me fait Ho!
Je ne me suis pas arrêté
Pardon, l'ami, je cours après
Un p'tit oiseau de toutes les couleurs
Un p'tit oiseau de toutes les couleurs

Sur l'avenue, je l'ai plus vu
J'ai cru que je l'avais perdu
Mais je l'ai entendu siffler
Et c'était lui qui me cherchait

Le p'tit oiseau de toutes les couleurs
Le p'tit oiseau de toutes les couleurs

Où tu m'emmènes, dis
Où tu m'entraînes, dis
Va pas si vite, dis
Attends-moi!
Comme t'es pressé, dis
T'as rendez-vous, dis
Là où tu vas, dis
J'vais avec toi

On est arrivé sur le port
Il chantait de plus en plus fort
S'est retourné, m'a regardé
Au bout d'la mer s'est envolé

J'peux pas voler, dis
J'peux pas nager, dis
J'suis prisonnier, dis
M'en veux pas
Et bon voyage, dis
Reviens-moi vite, dis
Le p'tit oiseau de toutes les couleurs

Bon voyage!
Reviens vite, dis!
Bon voyage!

Réponse de Terra Incognita

Ah les oiseaux!

Des pistes sont à creuser sur le chant des oiseaux. Je restitue sans bien me souvenir des phrases entendues à la radio où on disait que les oiseaux étaient :

1 - Sensibles à la beauté. Les hommes aiment les oiseaux pour leur beauté. Et l'idée suivante a été énoncée par le spécialiste : les oiseaux seraient sensibles à la beauté et au fil du temps ( Darwin) l'évolution aurait sélectionné les oiseaux les plus beaux. Les oiselles se reproduisant de préférence avec les mâles les plus beaux
Et on peut imaginer que les hommes ont le même sens du beau que les oiseaux ? Etrange ? mais pourquoi pas ?

2 - Ils chantent aussi en chorale. Les spécialistes du domaine on remarqué que lorsque l'espace n'est pas saturé du bruit des hommes.,Ils chantent en chorale, s'arrêtent pour laisser chanter leurs congénères, respect ! et les écouter, double respect. Le matin à l'aube particulièrement.

3 - Le confinement des hommes a bénéficié aux oiseaux.
Non seulement les hommes confinés les ont entendu mais il a été vérifié que les oiseaux ont plus chanté car ils étaient moins genés par tous les bruits de la vie des hommes.

En mer il semble acquis aussi que les bruits des hommes génent la communication des poissons.

Qui cherchera et nous racontera des choses sur le sujet ?

Réponse de boscavert

Paroles de la chanson Un petit poisson un petit oiseau par Juliette Greco
Un petit poisson, un petit oiseau
S'aimaient d'amour tendre
Mais comment s'y prendre
Quand on est dans l'eau
Un petit poisson, un petit oiseau
S'aimaient d'amour tendre
Mais comment s'y prendre
Quand on est là-haut

Quand on est là-haut
Perdu aux creux des nuages
On regarde en bas pour voir
Son amour qui nage
Et on voudrait bien changer
Au cours du voyage
Ses ailes en nageoires
Les arbres en plongeoir
Le ciel en baignoire

Un petit poisson, un petit oiseau
S'aimaient d'amour tendre
Mais comment s'y prendre
Quand on est là-haut
Un petit poisson, un petit oiseau
S'aimaient d'amour tendre
Mais comment s'y prendre
Quand on est dans l'eau

Quand on est dans l'eau
On veut que vienne l'orage
Qui apporterait du ciel
Bien plus qu'un message
Et pourrait changer d'un coup
Au cours du voyage
Des plumes en écailles
Des ailes en chandail
Des algues en paille

Un petit poisson, un petit oiseau
S'aimaient d'amour tendre
Mais comment s'y prendre
Quand on est dans l'eau
Un petit poisson, un petit oiseau
S'aimaient d'amour tendre
Mais comment s'y prendre
Quand on est là-haut

Mais comment s'y prendre
Quand on est dans l'eau

Réponse de Terra Incognita

L'affaire est compliquée.

C'est juste là, qu'on rencontre un concept : l'impossibilité.
C'est ici que l'imaginaire se cogne la tête à la triste réalité .

Réponse de Terra Incognita

Le 17 Mars 2021
Les ronces -La suite -

A la campagne, il arrive parfois, alors qu'on ne le désire pas du tout et que ce n'est pas le moment, il arrive qu'en une nuit, un grand vent se lève et charrie avec lui des flots de nuages de toutes les nuances. Ils déversent ce qu'il faut d'eau pour empêcher le grand feu de toutes les branches, rejets et feuilles mortes qu'il est prévu d'incinérer.
Et si les rejets de ronces s'enracinaient à nouveau ?
De plus, il arrive aussi que les nuages s'installent des jours et des jours.

Alors ? le feu ? Dans la cheminée, puis déçue chercher une occupation.
Faire le tour des pièces et jeter un oeil torve autour de soi.
La bibliothèque ! Il faudrait mettre en ordre. Déplacer les piles de guingois, observer la rangée du fond. Et là, le voilà, le bon. Celui, si précieux, conservé depuis si longtemps et presqu'oublié. Qu'il a vieilli ! il est moche, jaunâtre, caramel, la tranche poussière, les pages grignotées par le temps s'effritent. Tant de souvenirs surgissent et des histoires merveilleuses.
J'ai toujours connu ce livre, je ne l'ai pas lu, mais je me souviens de certaines de ces Histoires qui étaient contées dans la Classe des petits, le soir, juste avant la sortie.
Je cherche celles dont je me souviens. Oui, elles sont bien là. Quel plaisir !
Et en voilà une autre, que je ne connaissais pas.

La ronce, les ronces , la ronce ronce, ronce, ronce !
On peut les voir comme cela aussi à l'aide de notre cerveau polyèdre.

Le Buisson de ronces.

« Un tout petit garçon était assis aux pieds de sa mère, près d'une porte-fenêtre qui donnait sur le jardin. On était en automne, et le vent soufflait tristement et faisait courir les feuilles sèches couleur d'or sur le gravier du chemin et sur l'herbe de la pelouse.
La maman tricotait une petite chaussette ; les aiguilles faisaient clic, clic, dans ses doigts, mais ses yeux regardaient le ciel rendu tout rouge par les rayons du soleil couchant.
Le petit garçon appuya sa tête contre les genoux de da maman, et se tint si tranquille qu'à la fin elle pencha la tête pour voir s'il dormait. Il ne dormait pas ; il regardait attentivement un buisson de ronces qui agitait ses longues branches couvertes de ronces qui agitait ses longues branches couvertes de feuilles rouges de l'autre côté de la barrière.
- A quoi penses-tu, mon chéri ? demanda la mère.
- -Regarde le buisson de ronces maman ? Qu'est-ce qu'il dit ? Il me fait : bonjour, bonjour, par-dessus la barrière ; qu'est-ce qu'il dit ?
- Ce qu'il dit ? répondit-elle. Il dit : «J'aperçois un heureux petit garçon, dans une jolie chambre, éclairée par un bon feu. Ici, dehors il fait froid et sombre, mais là où est le petit garçon, il fait chaud et clair. Je lui dis : bonjour, bonjour, et il me regarde. Je voudrais bien savoir s'il sait combien il est heureux !

L'hiver

« Voyez, mes feuilles sont toutes rouges. Tous les jours elles se sèchent et elles tombent, et bientôt la bise les aura toutes jetées à terre. Alors la neige viendra me couvrir et puis, elle s'en ira aussi, et mes branches dépouillées seront battues par la pluie et le vent.
Je dis bonjour à tous ceux qui passent, et les jours s'en vont, tristes et froids, mais la jolie maison si chaude et si gaie, et le petit garçon joue toute la journée avec ses livres et ses joujoux. On papa et sa maman le chérissent ; il grimpe sur leurs genoux, le soir, devant le feu, pendant qu'ils lui racontent de jolies histoires ou lui chantent de belles chansons, heureux petit garçon ! Et moi, là dehors, je regarde, et j'aperçois aux rayons de lumière qui passe à travers le volet, et je voudrais bien être avec eux !
Mais j'attendrai très patiemment. Je supporterai la neige, et la pluie, et le froid, car mes racines sont bien au chaud dans la terre, et mes bourgeons dorment dans leurs petits berceaux bruns.
Les jours et les nuits passent ; la neige fon, le ciel est bleu et la terre est molle ; les petits oiseaux voltigent en criant ; cui cui ! voici le printemps ! et je sens la sève qui court dans mes branches.
Le soleil devient toujours plus chaud. L'herbe pousse plus vite. Voilà mes bourgeons qui éclatent, et les petites feuilles qui sortent, et me voici, tout habillé de vert ! Oh ! maman ! le buisson de ronces est tout en vie, et si beau et si vert ! oh ! viens voir ! Et alors j'incline ma tête au vent d'été et tous les jours, je deviens plus beau, et à la fin, je suis tout couvert de fleurs blanches et roses !

L'été

« Encore quelques semaines. Les petites fleurs blanches et roses sont toutes tombées, et voici les mûres qui paraissent toutes petites et vertes. Je les étale tout le jour soleil et la nuit, je recueille la rosée ; d'abord rouges et dures, puis toutes noires, brillantes et délicieuses ! Je les garde pour le petit garçon, qui vient en dansant les chercher. Il les cueille et les met dans sa petite main, et puis, il court vers sa maman, en disant ; Voilà ce que le patient buisson de ronces a fait mûrir pour moi ! Goûte comme elles sont bonnes, maman !

L'automne

Ah ! alors je suis content et si je pouvais parler je dirais : oui, cher petit, prends-les. Je les ai fait mûrir au soleil et à la pluie ; et je remue la tête avec satisfaction, car mon travail est fini. De la fenêtre, le petit enfant me regarde et pense :
- Voilà le buisson de ronces qui a été si bon pour moi ! Je le vois et je l'aime. Je sais qu'il est tranquille là dehors tout seul, et que l'année prochaine il me donnera encore de belles mûres noires et sucrées ! »
Alors le petit garçon sourit, et dit qu'il aimait cette histoire. Sa maman le prit dans ses bras et l'emporta à la salle à manger pour dîner, et le vieux buisson de ronces resta tout seul dehors, disant bonjour, bonjour, à tous les passants, et sans doute il y est encore.
(D'après Celia Thakster, stories and poems for Children). Miss Sara Cone Bryant- Comment raconter des histoires à nos enfants, Paris, Editions Nathan

Alors ? Voici une des histoires que l'on racontaient aux petits enfants juste après la seconde guerre mondiale et qui ont irrigué le psychisme des enfants. Les Ronces n'avaient pas d'épines ! Vous avez bien lu.


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