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Tout et rien

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ALAN PARKER

Hello,
un des maîtres du cinéma est mort hier soir. Je ne vais pas vous réciter sa filmographie, ni étaler la liste des prix, vous trouverez ça sur le net. Il était le réalisateur que je préfère.
Il possédait cette capacité à cerner un sujet et à le regarder par un angle novateur. Presque toujours il faisait le choix, même sur des sujets "politiques" ou "sociétales", de cadrer au plus près de l'humain. Bien sûr en tant que musicien, il a incarné LE Réalisateur incontournable, même quand le sujet n'était pas la musique.
Un autre thème récurrent : l'emprisonnement, au sens propre dans "Midnight express" (bande son musique électronique de Georgio Moroder). A l'époque la musique électronique n'en était qu'à ses balbutiement et le sujet de la prison n'avait jamais été traité de cette manière.
The wall illustration géniale de l'album des Pink Floyd, ou l'emprisonnement est intérieur avec ce chanteur prisonnier de ses propres démons.
Mississippi's Burning évoque la période où les noirs militaient pour leur droit civique, contre le cloisonnement racial et les lynchages sommaire du KU KLUX KLAN. Gene Hackman y incarne un flic du FBI détaché mais têtu.
Et quand il réalise "la vie de David Gale" il traite du sujet de la peine de mort avec une finesse et une intelligence d'écriture qui nous déstabilisent.
Voila donc quelques uns de ses films incroyables, dès qui s'emparait d'un sujet il ne ratait pas le coche, il était un artisan indépendant, visionnaire, militant des droits et des libertés...Merci Mister Parker de m'avoir fait tant aimer vos films.
Plus drôle et pas moins réussi : "the commitmens" dont je vous livre ici ma critique personnel.
Avec "The Commitments" Alan Parker a réalisé une oeuvre à la croisée des 4 chemins : docu/comédie/chronique sociale/musical. Je dissèque l'objet :
La part documentaire en auditionnant à Dublin, 1 an avant le tournage, des centaines de musiciens inconnus pour n'en choisir qu'une poignée. Bingo ! Ils existent vraiment, ils n'ont pas besoin de faire semblant, ils sont. le tournage fut difficile et les musiciens pas simple à gérer, mais ils donnent cette vérité "amateur" impossible à retranscrire avec des pro.

Chronique sociale, parce qu'on est au coeur d'un Dublin prolétaire, que mine de rien Alan Parker plonge dans les préoccupations quotidiennes des familles et de la jeunesse Irlandaise.

Comédie, parce que les situations sont souvent cocasses, que les personnages, certains dans la limite raisonnable de la caricature, nous enthousiasment, que les dialogues sonnent vrais tout en étant totalement délirant.... Là on reconnait la patte de ce très grand réalisateur, il a l'oeil du maître.

Et bien sûr musical parce que c'est le propos : une déclaration d'amour à la musique noire (Soul et Rythm'n'blues) des 60's. Mais là où ses confrères auraient opté pour l'évidence : tourner à Detroit (la Mecque de la soul) avec les musiciens de la Tamla Motown, Alan Parker corse le challenge de cette déclaration pour mieux nous enflammer, il s'exile à Dublin, s'entoure de gamins blancs, irlandais, inconnus et si on croit que c'est fatalement improbables, détrompez-vous, ce type de groupe amateur existe partout, même en France.

Cet étonnant choix permet la digression permanente et à Mr Parker de démontrer toute sa sensibilité, parce qu'il les aime, les acteurs, les musiciens, les gens, les musiques, et qu'il a le talent, il nous les fait aimer sans émotion "fabriquée", juste en raccourcissant la distance entre la toile et l'esprit.
Quand le grand Alan Parker se pose sur un sujet, on est toujours en attente de l'angle original qu'il va choisir. Souvent inattendu, toujours talentueux, jamais décevant, ce type est un génie.
Hugh :)

Réponse de tondjo

et "Birdy" ô purée j'avais zappé Birdy...une vision de la guerre du Vietnam à travers deux soldats de retour aux USA. L'un va presque bien, l'autre et enfermé deux fois : en lui même et en hôpital psychiatrique. Dit comme ça on pense que ça va être lourdingue...et bien c'est tout le contraire c'est un film léger (comme un wazo) plein de poésie, parfois drôle...jamais lourdingue.

tondjo, 01/08/2020 09:29 :
faute ! aïe !..."l'autre EST enfermé"

Réponse de Dimitile

Je dirai simplement merci à tondjo pour cette "nécrologie"qui me fait penser que j'ai raté quelque chose de beau ....mais lire ce texte ..c'est beau

Réponse de Vulcain 2

Merci Tonjo,
EH oui birdy traumatisé par la guerre du Vietnam qui se perche comme un wazo sur le rebord de son lit avec Nicolas Cage excellent aussi dans ce rôle.
Je crois que j'ai vu tous ses films....Au revoir Monsieur Parker.

Réponse de Terra Incognita

Coucou,

Tondjo, tu nous donnes envie de voir ou revoir tous ces grands films.

Séquence nostalgie

The wall....


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