Les conseils des professeurs de tarot à 4.
PAS DE BOUT (56 points) Minimum 8 atouts dont des atouts majeurs.
De nombreux honneurs nécessaires (ROIS et mariages). Ne pas jouer toutes ces cartes maîtresses. Faire bien couper la défense « en premier » si possible, avec 4 cartes (ou plus sans valeur) dans une même couleur.
UN BOUT (51 points) Minimum 7 atouts (assez gros avec le TITI ou l'EXCUSE). Deux ROIS ou un seul et un petit mariage. (Prévoir une coupe franche si on a le PETIT).
DEUX BOUTS (41 points) Minimum 6 atouts, de préférence 7 avec le TITI + un ROI et DAME et quelques points. Pouvoir faire bien couper. (Prévoir une coupe quand on a le PETIT).
TROIS BOUTS (36 points) Minimum 6 atouts, quelques points + une longue et une coupe.
Ce ne sont que des indications qui peuvent varier en fonction de : - l'entame - la hauteur des atouts (attention au PETIT) - la présence d'une belle longue de 5 ou 6 cartes - la présence de ROIS et de mariages - la présence de brefs mariages ou de points, que l'on pourra écarter si besoin ?
Tout élément qui renforce bien le jeu). Plus il est gros, moins on doit faire de points !
Après avoir pris la décision d'enchérir, il faut annoncer son contrat. Il existe quatre enchères au Tarot qui sont, dans l'ordre croissant, LA PRISE (ou PETITE), LA GARDE (avec le chien), la GARDE SANS le chien et la GARDE CONTRE le chien. La garde est l'enchère la plus souvent demandée, quand le preneur estime ses chances de gagner bien supérieures à ses risques d'échec. Pour la PRISE ! Elle est choisie plutôt avec un jeu moyen qui ne laisse espérer que 50 % de chances de réussite avec l'espoir de trouver un très beau chien. Nombreux sont les joueurs à bouder la PETITE, voire à la bannir. Il est vrai que cette enchère ne permet pas de rafler un super nombre de points comme la garde. Cependant, une PRISE peut être demandée quand on veut la tenter avec un petit jeu, pas assez clair pour solliciter une enchère plus forte ! Ainsi, le déclarant pourra vouloir fructifier ses points, même si le gain est minime et dans un échec, il en perdra guère. (En général une mini centaine, ce qui revient presque à payer en défense, une grosse garde).
La PRISE peut être un excellent contrat de gestion : 1 - En équipes (libre par 2 ou par 4). En cas de chute, elle peut permettre de ne pas dilapider les points engrangés par ses coéquipiers. 2 - Quand on est bien classé en libre, il faut « savoir » prendre avec un jeu moyen au lieu de passer afin d'éviter une grosse perte de « gains » sur un contrat supérieur qu'un adversaire pourrait demander, après une nouvelle distribution.
On l'appelle alors la PETITE de barrage.
Pour effectuer un contrat supérieur, GARDE SANS LE CHIEN ou GARDE CONTRE LE CHIEN, il vaut mieux faire un comptage de points que l'on peut espérer en fonction des plis, mais ces calculs ne sont pas nécessairement des gages de réussite. - Pli du 21 ou du PETIT : 6 points - Pli du ROI : 6 points - EXCUSE : 4 points - Pli de la DAME : 5 points - Pli d'atout : 2 points - Pli du CAVALIER : 4 points - Sur une coupe, on peut espérer 8 à 10 points en 2 ou 3 plis - Sur une singlète, on peut espérer 4 à 6 points en 1 ou 2 plis ?
Il est impératif de faire attention à la sortie du PETIT. Pour cela, l'attaquant doit posséder une singlète, au mieux une coupe pour pouvoir le sauver. Avec un jeu fort à l'atout, le preneur, sans coupe ou singlète, peut se « fabriquer » la sortie du TITI en jouant atout, enlevant ainsi les « munitions » de la défense. Il est à noter que parfois, une garde est préférable à une garde sans le chien. Exemple : on a le PETIT neuvième avec le 21 ou l'EXCUSE, mais on ne peut faire une contre le chien d'après le total de points.
Avec un tel jeu, il est conseillé de garder, pour essayer d'obtenir un atout supplémentaire au chien (en vue de poignée) et de faire un écart pour mener le petit au bout.
LE JEU EN ATTAQUE : ÉCART ET LIGNE DE JEU
L'écart, opération importante dans le jeu de Tarot, se fait suivant un plan d'attaque, mais avant de prendre en considération ce dernier, quelques règles de base sont à respecter.
Pour sauver le TITI ou « grignoter » les points de ses adversaires afin de gagner, le preneur doit s'ouvrir une ou plusieurs coupes. Il doit absolument tenir compte de son nombre d'atouts, de leur hauteur et des bouts qu'il possède. Avec peu d'atouts (moins de 8), il ne fera qu'une seule coupe et équilibrera son jeu. Avec un jeu riche en tarots, il prévoira deux coupes ou bien une seule avec singlète (ou ROI sec). Concernant le choix de la coupe, il est préférable de la faire dans la couleur la moins riche en points. S'il est obligé de faire une singlète, le preneur choisira de la garder dans la couleur où il a couché le plus de points. De plus, quand le preneur hésite entre deux couleurs pour faire sa coupe, il doit tenir compte de sa relève et coucher de préférence la dominante du chien (afin de retarder l'entame en défense dans cette couleur). Il doit repérer sa longue qui, comme son nom l'indique, est la couleur la plus présente de son jeu. On parle généralement de longue pour une couleur au minimum cinquième. Il est important que le preneur la connaisse bien. En effet, une moyenne permet de faire tomber 6 atouts en défense, une plus forte de six cartes : 9 ou 10 atouts. Ces indications permettent d'estimer si le TITI peut aller au bout, ou non. En règle générale, la longue doit être conservée intacte parce qu'elle fait choir les tarots adverses puis, lorsque elle est affranchie de faire certaines levées et se ménager des coupes. Cependant, pour un jeu fragile en tarots, si le preneur juge alors le débordement peu probable, les points de la longue (DAME ou CAVALIER) peuvent être couchés. Une autre remarque est à stipuler en cas de jeu très faible à l'atout avec le PETIT, quand le preneur a deux longues égales numériquement, il doit garder intacte celle qui permet de faire couper la défense le plus vite possible, c'est-à-dire la plus forte en honneurs. À côté de sa longue, il en aura généralement une autre qu'on appellera la courte (en principe) et ne va attendre que pour la jouer. Il semble normal de garder des cartes susceptibles de faire des levées plutôt qu'une couleur constituée uniquement de blanches. Cependant, une pièce isolée n'a que peu de chances d'être réalisée. Avec un jeu fort à l'atout, il est préférable, si possible, de l'écarter, les atouts faisant office de reprises de main. Avec un jeu plus faible, il peut être nécessaire de garder la pièce afin de continuer à pousser sa longue pour faire couper et surcouper la défense. Il va de soi qu'une DAME est plus facile à encaisser qu'un CAVALIER. Donc, il vaut mieux que la courte soit constituée de deux ou trois pièces formant une séquence, ce qui représente une chance très sérieuse de réaliser des levées. Le petit mariage (DAME - CAVALIER) en est l'exemple parfait, si elle est seconde ou troisième ? Idem pour un CAVALIER blanc mais qui sera peu réalisable ? Malgré tout, il existe des cas de figure intéressants tels que DAME - VALET ou, CAVALIER - VALET (encore mieux, quand ils sont accompagnés du 10). Ils permettront plus facilement de faire un pli. La courte peut comprendre un ROI ou un mariage qui feront des plis. Sans avoir la DAME mais un CAVALIER, le preneur pourra le garder (si besoin) à côté du ROI et faire une impasse sur une entame défensive en le posant pour tenter de reprendre la main. Que ce soit dans la longue ou dans la courte, si le preneur possède une séquence de trois pièces avec peu d'atouts, il peut enlever celle ayant la plus grande valeur, et garder quand même une suite de deux habillés. Exemples : il peut coucher la DAME d'un grand mariage ou d'un petit mariage accompagné du VALET. Écarter aussi le CAVALIER d'une fourchette ROI -CAVALIER - VALET. Par contre, avec de nombreux atouts, il réservera les séquences entières pour gagner le maximum de plis possibles. Si le nombre de tarots est faible, il jouera sans doute avec une longue et deux courtes. À l'inverse, avec beaucoup d'atouts, il ne possèdera qu'une courte. Plus le nombre d'atouts est grand (en tenant compte aussi de la longue), plus les cartes de la courte seront moindres. Il arrive de temps en temps que le preneur n'ait que deux cartes à tenir. Il faudra préférer entre un doubleton ou alors deux singlètes pouvant lui faciliter, (si la défense les coupe) de mener le PETIT au bout. Quand le preneur choisit de conserver un doubleton blanc, il est préférable qu'il couche au moins une pièce. Généralement, il le conservera pour le jouer de sa main, faisant croire à une fausse longue (enfumage). Comme on a pu le voir, un nombre d'atouts intervient sans cesse dans le choix de l'écart. Parfois, les bouts et les points à réaliser pour remplir le contrat y contribuent aussi.
Avec deux ou trois fortes cartes, un écart « sage » de père de famille, « coffre-fort » est souvent gage de réussite. Le preneur doit tout d'abord comptabiliser les points des levées qu'il est certain de réaliser (21 = 6 points, PETIT = 6, EXCUSE = 4, Roi = 6, etc). Il adapte ensuite son écart en se ménageant une coupe et en couchant le maximum d'habillés possibles pour se rapprocher de la gagne. Une personne « téméraire » peut augmenter les chances de réussite d'un jeu relativement faible (exemple : en gardant une DAME sèche avec EXCUSE septième deux ROIS). Ce preneur doit prendre le temps de juger la force de son jeu pour « combiner » un écart valable. Il ne faut surtout pas gâcher bêtement sa partie qui doit se gagner d'une façon classique. Le jeu sans coupe, appelé « le quatre couleurs », avec une longue et deux ROIS secs par exemple, reste exceptionnel et difficilement envisageable avec le PETIT court. Le type de compétition peut aussi influencer l'écart du preneur. S'il joue en donnes libres ou en quadrettes, il doit penser à gagner surtout avant de vouloir effectuer une bonne note mais, en duplicate individuel ou triplettes, il tentera d'optimiser son jeu, la chute étant beaucoup moins importante.
(*_*) MERCI aux stratèges pédagogues ou autres fortiches de gloser (après lecture et analyses) puis, de répondre (si besoin) avec railleries (non virulentes) mais plutôt humoristiques ! Vive le FAIR-PLAY (*_*)
clap clap clap!!
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Hello tout le monde !
(*_*) Afin de rendre service à des « tarotistes » qui ne jouent pas « génialement » (comme bibi) et autres parfois, je vous ai narré un bon grand texte explicite avec de nombreux avis judicieux (rectifiés) pour avoir une vision plus « facile » car, très longue ! Certaines phrases à étudier puis commenter, « bannir » ou approuver me semblent fastidieuses ! Un lien qui me permit de tout copier fut donné au forum par PROFTOURNESOL que je remercie pour sa gentillesse, dévouement et bonnes informations ! Lecture un peu fatigante à voir. (*_*)
Good bye !
Merci Diablo pour tous ces conseils, pas assez forte pour débattre de ceux_ci, une amie
Clap ! clap ! clap ! Cééé trop rigolo lol lolllllll lollllll
merci diablotin pour cette ecole de jeu plus qu a mettre en application
:)
Surpris de voir que depuis avril 2020 il n'y a plus rien
Pourquoi ne pas poser des questions %uD83E%uDD37%u200D%u2642%uFE0F
Fort utiles tous ces conseils qui confortent l'approche du jeu pour les moins expérimentés et consolident des perceptions au fil des parties. Mercie le Diablotin.