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Archives des discussions obsolètes.

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Poesie....un peu de douceur.
BLEUETTE suite

Voici l'heure où le pré, les arbres et les fleurs
Dans l'air dolent et doux soupirent leurs odeurs.

Les baies du lierre obscur où l'ombre se recueille
Sentant venir le soir se couchent dans leurs feuilles,

Le jet d'eau du jardin, qui monte et redescend,
Fait dans le bassin clair son bruit rafraîchissant ;

La paisible maison respire au jour qui baisse
Les petits orangers fleurissant dans leurs caisses.

Le feuillage qui boit les vapeurs de l'étang
Lassé des feux du jour s'apaise et se détend.

- Peu à peu la maison entr'ouvre ses fenêtres
Où tout le soir vivant et parfumé pénètre,

Et comme elle, penché sur l'horizon, mon coeur
S'emplit d'ombre, de paix, de rêve et de fraîcheur...

Anna de NOAILLES

Réponse de bleuette

On peut vivre sans richesse
Presque sans le sou
Des seigneurs et des princesses
Y en a plus beaucoup
Mais vivre sans tendresse
On ne le pourrait pas
Non,On ne le pourrait pas...

On peut vivre sans la gloire
Qui ne prouve rien
Etre inconnu dans l'histoire
Et s'en trouver bien
Mais vivre sans tendresse
Il n'en est pas question
Non, non, non, non
Il n'en est pas question

...Quelle douce faiblesse
Quel joli sentiment
Ce besoin de tendresse
Qui nous vient en naissant
Vraiment, vraiment ...

Le travail est nécessaire
Mais s'il faut rester
Des semaines sans rien faire
Eh bien... on s'y fait
Mais vivre sans tendresse
Le temps vous paraît long
Long, long, long, long
Le temps vous parait long

Dans le feu de la jeunesse
Naissent les plaisirs
Et l'amour fait des prouesses
Pour nous éblouir
Oui mais sans la tendresse
L'amour ne serait rien
Non, non, non, non
L'amour ne serait rien

Quand la vie impitoyable
Vous tombe dessus
On n'est plus qu'un pauvre diable
Broyé et déçu
Alors sans la tendresse
D'un coeur qui nous soutient
Non, non, non, non
On n'irait pas plus loin

Un enfant vous embrasse
Parce qu'on le rend heureux
Tous nos chagrins s'effacent
On a les larmes aux yeux
Mon Dieu, mon Dieu, mon Dieu...
Dans votre immense sagesse
Immense ferveur
Faites donc pleuvoir sans cesse
Au fond de nos coeurs
Des torrents de tendresse
Pour que règne l'amour
Règne l'amour
Jusqu'à la fin des jours.

Bourvil

Réponse de bleuette

Que veux tu répondre au vent qui soupire,
Au vent qui te dit le chagrin des choses,
Le trépas des lis, des lilas, des roses,
Et des clairs essaims gelés dans la cire ;
Que veux tu répondre au vent qui soupire ?

...Il dit qu il est triste et las de conduire
Le gémissement de tout ce qui souffre,
De frôler toujours ce qui tombe au gouffre,
De passer partout où la vie expire ;
Que veux-tu répondre au vent qui soupire ?

Lui répondras-tu qu'un coeur peut suffire.
Un seul coeur humain chantant dans la joie,
Pour le consoler de sa longue voie
Sur les champs sans fin que l'hiver déchire ;
Que veux-tu répondre au vent qui soupire ?

Où trouveras-tu ce coeur qui désire
Rester ce qu'il est en sa calme fête,
Le coeur qui n'ait point de douleur secrète,
Pour laquelle il n'est ni baume, ni myrrhe ;
Que veux-tu répondre au vent qui soupire ?

Sera-ce ton coeur, et faut-il te dire
Que le vent prendrait sur tes lèvres closes
Un chagrin plus grand que celui des choses,
Et dans ton regard, un plus haut martyre ;
Que veux-tu répondre au vent qui soupire ?

...Alors réponds-lui, de ton cher sourire,
Qu il ne frôle pas les âmes humaines,
S il ne veut porter de plus lourdes peines
Que celles qu il cueille en son vaste empire ;
Que veux tu répondre au vent qui soupire ?

Auguste Angellier

Réponse de bleuette

Le jour qui vient
Esther Granek

Il s est levé le jour qui vient
Et il me réchauffe le coeur
Et il sourit dans sa splendeur
C est comme s il me tendait la main...
... Un peu de rire un peu de pleurs
Que me donneras tu aujourd'hui...
Ajouteras-tu à mon ennui ...
Ou m apportes tu le bonheur ? ...

Il s'est levé le jour qui vient
Et il s'étend sur le pays.
Et je fais un compte sans fin
Du temps qui meurt du temps qui fuit.
Un goût de miel ou de venin
Que me donneras-tu aujourd'hui ?
Ajouteras-tu à mon chagrin
Calmeras-tu mon coeur meurtri ?

Des heures qui vont des heures qui lassent
Me revoilà seul dans la nuit
Avec au coeur un peu de place
Pour le bonheur qu'on s'est promis.
Un goût de fiel un goût de vin
C'est à nouveau le lendemain.
Soleil m'apportes-tu l'espoir
de la revoir, de la revoir ?

Réponse de bleuette

Contre la poésie pure

Fontaine aux oiseaux fontaine profonde
Fontaine froide ainsi que les eaux sans amour
On y vient par les airs des quatre coins du monde
Jouer dans l eau légère et la lumière blonde
Qui vous font oublier le jour ...

Fontaine aux oiseaux fontaine démente
Fraîche comme la mort le mensonge et le miel
Le songe de la sauge et le parfum des menthes
Dégriment du soleil dégrisent des tourmentes
Les pèlerins ailés du ciel

Le passereau le merle et la mésange
Le paon le rouge-gorge et le chardonneret
Y donnent un concert que les grands cerfs dérangent
Et que jalousement dans leurs ailes les anges
Surveillent du toit des forêts

On n'y voit jamais rétive
L'aronde toute noire et son gorgerin clair
Andromaque du vent de soi-même captive
Ce doux refus ailé qui se déprend et prive
L'eau de son reflet d'air

D'un Cid oiseau chère et folle Chimène
Crains-tu de l'oublier dans l'eau froide à plaisir
Ce deuil aérien que partout tu promènes
Aronde que j'adore inhumaine inhumaine
Qui n'as pas voulu me choisir

Au disparu pourquoi rester fidèle
J'ai des ailes aussi comme ton paysan
Ô veuve blanche et noire Au fond des asphodèles
L'aigle fait rossignol chante pour l'hirondelle
Un long minuit de ver-luisant

Je ne crois pas à tes métamorphoses
Je ne veux de plaisir que ceux de mon malheur
C'est trop d'un rameau vert sur l'arbre où je me pose
Je m'enfuirais d'un pré pour une seule rose
C'est une insulte qu'une fleur

Où qu'elle soit je troublerai l'eau pure
Si tu me tends le feu je souffle et je l'éteins
Si tu me tends ton coeur je le jette aux ordures
Ah que le jour me blesse ah que la nuit me dure
Jusqu'aux fantômes du matin

Un vieil Hector faisait une Andromaque
Un pauvre Cid Chimène et ce grand bruit du sort
Me comparer à ces forains dans leur baraque
Compte si tu peux les étoiles du lac
Je pleure tout un ciel de morts

...Fontaine du rêve où meurt la mémoire
Où tournent les couleurs du beau monde volant
Doux mentir de tes eaux poésie ô miroir
Fable entre les roseaux les oiseaux vont y boire
Excepté l oiseau noir et blanc ...

Si l'oiseau blessé la source méprise
Cette aronde est mon coeur et qui la va chassant
Qu'il assure sa fronde et sache qu'il me vise
Pour avoir préférant la vie à la feintise
Préféré le sang à l'encens

Réponse de bleuette

Albert Samain

Il est d'étranges soirs où les fleurs ont une âme,
Où dans l'air énervé flotte du repentir,
Où sur la vague lente et lourde d'un soupir
Le coeur le plus secret aux lèvres vient mourir.
Il est d'étranges soirs, où les fleurs ont une âme,
Et, ces soirs-là, je vais tendre comme une femme.

Il est de clairs matins, de roses se coiffant,
Où l'âme a des gaietés d'eaux vives dans les roches,
Où le coeur est un ciel de Pâques plein de cloches,
Où la chair est sans tache et l'esprit sans reproches.
Il est de clairs matins, de roses se coiffant,
Ces matins-là, je vais joyeux comme un enfant.

Il est de mornes jours, où las de se connaître
Le coeur, vieux de mille ans, s'assied sur son butin,
Où le plus cher passé semble un décor déteint,
Où s'agite un minable et vague cabotin.
Il est de mornes jours las du poids de connaître,
Et, ces jours-là, je vais courbé comme un ancêtre.

Il est des nuits de doute, où l'angoisse vous tord,
Où l'âme, au bout de la spirale descendue,
Pâle et sur l'infini terrible suspendue,
Sent le vent de l'abîme, et recule éperdue !
Il est des nuits de doute, où l'angoisse vous tord,
Et, ces nuits-là, je suis dans l'ombre comme un mort.

Réponse de bleuette

Paul Chanel Malenfant

Mélancolie. Pour la sonorité du coquelicot. Pour l'étoile de mer sur le rebord de la fenêtre. Pour le cri du coq à l'aube. Pour le sillage de l'avion dans le ciel de juillet.
Pour la valse de Chopin aérant la salle de musique. Et le sachet de camphre sous la chemise de laine. Pour l'alexandrin dans la chambre de cèdre. Pour l'averse de cinq heures et le chant grégorien. Pour le col de dentelle et pour la face-à-main d'ivoire. Pour l'abat-jour de soie, pour l'odeur des framboises et pour le pain levant dans l'escalier. Pour l'ennui des dimanches et pour la balançoire. Pour Le Dormeur du val. Pour le lilas, pour la lampe de chevet. Pour la rivière Rouge de mon village aux poissons transparents. Pour le joueur de guitare sur la place publique. Pour l'érable de Pâques et le cornet d'écorce. Pour la sieste et le lézard.

Les choses sont sonores dans la voix de poème.

Nos ombres se consument au fur et à mesure de l'avancée de nos pas. Nous refusons les fausses routes. Les pays incertains.

Nous ne reviendrons plus vers les écureuils fabuleux pendus aux branches des noisetiers. Le jour tremble. Volière. L'heure s'est assoupie. Nous sommes à l'abri des coups de midi noir.

Sommes de veille. Toutes voiles dehors.

Réponse de bleuette

La chanson du rayon de lune

Sais-tu qui je suis ? Le Rayon de Lune.
Sais-tu d'où je viens ? Regarde là-haut.
Ma mère est brillante, et la nuit est brune.
Je rampe sous l'arbre et glisse sur l'eau ;
Je m'étends sur l'herbe et cours sur la dune ;
Je grimpe au mur noir, au tronc du bouleau,
Comme un maraudeur qui cherche fortune.
Je n'ai jamais froid ; je n'ai jamais chaud.
Je suis si petit que je passe
Où nul autre ne passerait.
Aux vitres je colle ma face
Et j'ai surpris plus d'un secret.
Je me couche de place en place
Et les bêtes de la forêt,
Les amoureux au pied distrait,
Pour mieux s'aimer suivent ma trace.
Puis, quand je me perds dans l'espace,
Je laisse au coeur un long regret.

Rossignol et fauvette
Pour moi chantent au faîte
Des ormes ou des pins.
J'aime à mettre ma tête
Au terrier des lapins,
Lors, quittant sa retraite
Avec des bonds soudains,
Chacun part et se jette
A travers les chemins.
Au fond des creux ravins
Je réveille les daims
Et la biche inquiète.
Elle évente, muette,
Le chasseur qui la guette
La mort entre les mains,
Ou les appels lointains
Du grand cerf qui s'apprête
Aux amours clandestins.

Ma mère soulève
Les flots écumeux,
Alors je me lève,
Et sur chaque grève
J'agite mes feux.
Puis j'endors la sève
Par le bois ombreux ;
Et ma clarté brève,
Dans les chemins creux,
Parfois semble un glaive
Au passant peureux.
Je donne le rêve
Aux esprits joyeux,
Un instant de trêve
Aux coeurs malheureux.

Sais-tu qui je suis ? Le Rayon de Lune.
Et sais-tu pourquoi je viens de là-haut ?
Sous les arbres noirs la nuit était brune ;
Tu pouvais te perdre et glisser dans l'eau,
Errer par les bois, vaguer sur la dune,
Te heurter, dans l'ombre, au tronc du bouleau.
Je veux te montrer la route opportune ;
Et voilà pourquoi je viens de là-haut.

Guy de Maupassant, Des vers

Réponse de bleuette

Vieilles Amorettes

Aux prés de l'enfance on cueille
Les petites amourettes,
Qu'on jette au vent feuille à feuille
Ainsi que des pâquerettes.

On cueille dans ces prairies
Les voisines, les cousines,
Les amourettes fleuries
Et qui n'ont pas de racines.

Ô douce gerbe liée
Avec des rubans d'aurores.
Fraîche rosée oubliée,
Me parfumez-vous encore ?

Hélas ! bouquets éphémères,
Depuis cette heure lointaine
Combien de larmes amères
Ont coulé dans ma fontaine !

Des choses se sont passées
Qui m'ont changé ma jeunesse
Beaucoup trop, ô trépassées,
Pour que je vous reconnaisse.

Le dur amour qui ravage
Dans mon coeur a pris racines,
Comme un grand rosier sauvage
Aux épines assassines.

Qu'êtes-vous près de ces roses
Sanglantes, éblouissantes,
Ô pâquerettes écloses
Dans les prés aux vertes sentes ?

Qu'est votre parfum qui rôde
Évaporé dans la brise,
Près de l'odeur âcre et chaude
Qui me pénètre et me grise ?

Ô mignonnes marguerites,
Enfantines amourettes,
Hélas ! mes pauvres petites,
Je ne sais plus qui vous êtes.

Dans de vagues mausolées,
Enfants blondes, rousses, brunes,
Pour moi vous dormez voilées
Au pays des vieilles lunes.

Jean Richepin, Les Caresses, 1877

Réponse de bleuette

Mon Paradis est un doux pré de violettes
Où le chant régnera sur des âmes muettes.
Mon Ciel est un beau chant parmi les violettes...

...Mon Ciel est la très calme éternité du soir
Où le regard se fait plus profond pour mieux voir
Et c est l'Éternité dans le ciel d'un beau soir ...

...Mon Paradis est une éternelle musique.
Qui s exhale divine allégresse rythmique
Mon Paradis est le règne de la musique...

Car ce sera, là-haut, le triomphe du chant,
Le règne de la paix dans le Ciel du couchant,
Où rien ne survit plus que l'amour et le chant.

Renée Vivien, Dans un coin de violettes,

Réponse de bleuette

Ma cabane
Faite de bric et de broc
C est mon refuge...
Le fil tendu, emmailloté
Dans le creux de mes souvenirs amarrés,
J'y ai mis tout ce que j'ai de plus beau...


...Les trésors de mon jardin secret,
Les petites et grandes histoires,
Des tiroirs à bazar,
Des fêtes en pagaille
Et des batailles de polochons mémorables...

...L atmosphère douce et chaude me réconforte,
La voûte de sa tanière me berce
Dans des songes étranges...
Enlacée dans son antre,
Le temps s arrête pour des instants suspendus
Dans mon imaginaire éternel...

Laetitia Sioen

Réponse de bleuette

Musique
Cécile Sauvage

Une lente voix murmure
Dans la verte feuillaison ;
Est-ce un rêve ou la nature
Qui réveille sa chanson ?
Cette voix dolente et pure
Glisse le long des rameaux ...
Si fondue est la mesure
Qu elle se perd dans les mots,
Si douces sont les paroles
Qu elles meurent dans le son
Et font sous les feuilles molles
Un mystère de chanson...

Ô lente voix réveillée
Qui caresse la feuillée
Comme la brise et le vent ;
Voix profondes de la vie
Et de l'âme réunies
Qui murmurez en rêvant.
Une forme s'effaçant
Dont les gestes nus et blancs
Flottent dans l'ombre légère
Sous un rideau de fougères
Semble exhaler à demi
De ses lèvres entr'ouvertes
Un chant de silence aussi
Berceur que les branches vertes.

À peine si le murmure
De la muette chanson
Poursuit sa note et s'épure
Dans la douce feuillaison ;
Et la main passe en silence
Sur la tige d'un surgeon
Dont le rythme fin balance
Les branches de ce vallon.
Ô musique qui t'envoles
Sur les papillons glissants
Et dans la plainte du saule
Et du ruisseau caressant !

Passe, chant grêle des choses,
Coule, aile fluide qui n'ose
Peser sur l'azur pâli,
Sur les rameaux endormis ;
Efface-toi, chant de l'âme
Où se mêlent des soupirs
Dans la fuite molle et calme
Des voix qu'on ne peut saisir.

Cécile Sauvage, Fumées

Réponse de bleuette

Ma maison
Elodie Santos

J aime ce rêve où j écris mes poèmes
où je respire le temps qui passe
où j écoute les oiseaux chanter
Ce rêve, c est ma maison...

...J aime cet océan où je navigue seule
où les vagues sont douces
où les poissons sont feu
Cet océan, c est ma maison...

...J aime ce livre ouvert aux autres
où les pages sont écrites à l'encre de lumière
où les mots virevoltent autour de moi
Ce livre, c est ma maison...

Réponse de bleuette

Je sais, je ne suis pas parfait...
Mais qui s en soucie ? Même la lune n est pas parfaite...
C est plein de cratère...
...Et la mer ? Même pas elle. Trop salée. Et le ciel ?
Toujours aussi infini ...
...Je veux dire que les belles choses ne sont pas parfaites...
Elles sont spéciales !...
Bob Marley.

Réponse de bleuette

La Cueillette des Cerises
François Coppée

Espiègle ! j ai bien vu tout ce que vous faisiez,
Ce matin, dans le champ planté de cerisiers
où seule vous étiez, nu tête, en robe blanche...

...Caché par le taillis, j observais... Une branche,
lourde sous les fruits mûrs, vous barrait le chemin
et se trouvait à la hauteur de votre main...

... Or, vous avez cueilli des cerises vermeilles,
Coquette !... et les avez mises à vos oreilles,
tandis qu un vent léger dans vos boucles jouait...

Alors, vous asseyant pour cueillir un bleuet
Dans l'herbe, et puis un autre, et puis un autre encore,
Vous les avez piqués dans vos cheveux d'aurore ;
Et, les bras recourbés sur votre front fleuri,
Assise dans le vert gazon, vous avez ri ;
Et vos joyeuses dents jetaient une étincelle.
Mais pendant ce temps-là, ma belle demoiselle,
Un seul témoin, qui vous gardera le secret,
Tout heureux de vous voir heureuse, comparait,
Sur votre frais visage animé par les brises,
Vos regards aux bleuets, vos lèvres aux cerises...

Réponse de bleuette

Le bonheur, c est tout petit,
Si petit que parfois on ne le voit pas,
Alors on cherche, on cherche partout.
Il est là, dans l arbre qui chante dans le vent ...

... L oiseau le crie dans le ciel,
La rivière le murmure,
Le ruisseau le chuchote,
Le soleil, la goutte de pluie le disent...

Tu peux le voir là, dans le regard de l'enfant,
Le pain que l'on rompt et que l'on partage,
La main que l'on tend.
Le bonheur, c'est tout petit,
Si petit que parfois on ne le voit pas,

Et on le cherche dans le béton, l'acier,
La fortune,
Mais le bonheur n'y est pas,
Ni dans l'aisance ni dans le confort.

On veut se le construire mais il est là,
À côté de nous, et on passe sans le voir,
Car le bonheur est tout petit.

... Il ne se cache pas,
C est là son secret...

Il est là, près de nous
Et parfois en nous...

Réponse de bleuette

J aimerais être le vent et souffler sur la terre afin de réduire en poussière la haine et la misère...
J aimerais être une fleur et pousser sur la terre pour souffler un doux parfum de paix, d amour et de bonheur...
... J aimerais être un petit oiseau et survoler la terre en laissant dans son sillage une mélodie d amour...
Et si l amour était dans les armes et dans les coeurs alors notre monde serait meilleur...

Sea Queen

Réponse de Camphinois

Le bonheur

Le bonheur, ce n'est point aimer, puisque l'on pleure.
Le bonheur, ce n'est point savoir : on ne sait rien.
Est-ce vivre ? La vie est-elle un si grand bien ?
Est-ce mourir ? La mort n'est-elle pas un leurre ?

Ce n'est point se blesser à nos amours d'une heure,
Ni, sans ailes, tenter l'essor aérien.
Ce n'est pas habiter la terre, et l'on peut bien
Ne pas croire qu'une autre étoile soit meilleure.

%u2014 Faible coeur, sais-tu bien, avant de blasphémer,
Ce qu'ouvre le tombeau qui vient de se fermer ;
Et que, tant qu'en nos yeux la lumière demeure,

Le bonheur, c'est marcher libre dans le devoir ;
C'est s'élever sans fin vers l'infini savoir.
Le bonheur, c'est aimer aussi, puisque l'on pleure.

Albert Mérat (1840-1909)

Réponse de bleuette

Jacques PRÉVERT
Recueil : "Fatras"

Être Ange
C est Étrange
Dit l Ange
Être Âne
C est étrâne
Dit l Âne ...

... Cela ne veut rien dire
Dit l Ange en haussant les ailes
Pourtant
Si étrange veut dire quelque chose
étrâne est plus étrange qu étrange
dit l Âne...

... Étrange est !
Dit l Ange en tapant du pied
Étranger vous-même
Dit l Âne
Et il s envole...

Réponse de bleuette

Recueil : À l'amie perdue (1896).

Les caresses des yeux sont les plus adorables ;
Elles apportent l âme aux limites de l'être,
Et livrent des secrets autrement ineffables,
Dans lesquels seul le fond du coeur peut apparaître...

Les baisers les plus purs sont grossiers auprès d'elles ;
Leur langage est plus fort que toutes les paroles ;
Rien n'exprime que lui les choses immortelles
Qui passent par instants dans nos êtres frivoles.

Lorsque l'âge a vieilli la bouche et le sourire
Dont le pli lentement s'est comblé de tristesses,
Elles gardent encor leur limpide tendresse ;

Faites pour consoler, enivrer et séduire,
Elles ont les douceurs, les ardeurs et les charmes !
Et quelle autre caresse a traversé des larmes ?
Auguste Angellier.

Réponse de bleuette

LA ROSE



Poussez la porte de mon jardin

Et respirez le doux parfum

Des roses de toutes les couleurs

Qui s épanouissent sous la chaleur...



La pourpre aux pétales de velours

Qui signifie "amour, toujours",

La jaune, la rose ou la grimpante

Fuyant, rampant sous la charpente



...En admirant les roses blanches

Qu un gamin vola un dimanche

Dans votre tête, vient une chanson

Celle qui vous donne le frisson...



...Petite rose à peine éclose

La caresser, à peine je n ose

J assiste à sa métamorphose

Chaque matin, quand je l arrose...



On la copie, on la dessine

Sur de la porcelaine fine

Dans les tableaux, sur les rideaux

Enfin, sur tout ce qui est beau



De toutes les fleurs, elle est la Reine

Elle règne sur Terre et dans l'Eden

Aucune d'entre elles n'est identique

Elle est LA ROSE, elle est unique...

Réponse de bleuette

Fais une clef, même petite,

entre dans ma maison...

Consens à la douceur, aie pitié

de la matière des songes et des oiseaux...


...Invoque le feu, la clarté, la musique des flancs...

Ne dis pas pierre, dis fenêtre.

Ne sois pas comme l'ombre...

Dis homme, enfant, étoile...


...Répète les syllabes

où la lumière est heureuse et s attarde.

Répète encore : homme, femme, enfant.

Là où plus jeune est la beauté...

« Blanc sur blanc » %u2013 Eugénio de Andrade 1923-2005.

Réponse de bleuette

Rose rose, rose blanche,
Rose thé,
J ai cueilli la rose en branche
Au soleil de l été...
...Rose blanche ... rose rose ...
Rose d or ...
J ai cueilli la rose éclose
Et son parfum m endort....

Robert Desnos, Chantefleurs,

Réponse de bleuette

Arthur Rimbaud

Par les soirs bleus d'été, j irai dans les sentiers,
Picoté par les blés, fouler l herbe menue :
Rêveur, j en sentirai la fraîcheur à mes pieds.
Je laisserai le vent baigner ma tête nue...

...Je ne parlerai pas, je ne penserai rien :
Mais l amour infini me montera dans l âme,
Et j irai loin, bien loin, comme un bohémien,
Par la Nature, heureux comme avec une femme.

Réponse de bleuette

Qui danse?de Cécile PERIN

Qui danse parmi le thym?...
Est-ce un rayon, un lutin,peut être un petit lapin?
Est-ce une abeille en maraude,une couleuvre qui rôde,un lézard couleur d'émeraude?...
Je ne sais... Mais je sais bien que tout danse ce matin
parmi les touffes de thym...
Que l esprit est une abeille,un subtil lézard qui veille,un lutin qui s'émerveille,ou bien ce petit lapin qui joue et bondit soudain parmi les touffes de thym...

Réponse de bleuette

La lune de ses mains distraites
A laissé choir, du haut de l'air,
Son grand éventail à paillettes
Sur le bleu tapis de la mer...

...Pour le ravoir elle se penche
Et tend son beau bras argenté ;
Mais l'éventail fuit sa main blanche,
Par le flot qui passe emporté...

...Au gouffre amer pour te le rendre,
Lune, j'irais bien me jeter,
Si tu voulais du ciel descendre,
Au ciel si je pouvais monter !...

Théophile Gautier

Réponse de bleuette

Le matin ensoleillé, c'est le temps de la joie paisible. Quand la rosée scintille sur les herbes, chaque feuille porte un joyau merveilleux, quand même il n'est pas de grand prix...
...Ce n'est pas le moment de se hâter, ni de se bousculer. Les pensées sont lentes, profondes, dorées, le matin...
John Steinbeck

Réponse de bleuette

Le chant de l'eau de E. VERHAEREN

L entendez-vous, l entendez-vous ...Le menu flot sur les cailloux ?...Il passe, il court et glisse et doucement dédie aux branches qui sur son cours se penchent sa chanson lisse...

...Le petit bois de cornouillers et tous ses hôtes familiers , et les putois et les fouines et les souris et les mulots écoutent loin des sentes et loin des routes le bruit de l eau ...

Réponse de bleuette

Il n y a pas le Bonheur, mais il y a les bonheurs, ceux de chaque âge de la vie, ceux de chaque heure de la journée, ceux de chaque mouvement du coeur, de l'esprit et du corps . . .
Citation de Léon Blum

Réponse de bleuette

Mon paradis
Renée Vivien

Mon Paradis est un doux pré de violettes
Où le chant régnera sur des âmes muettes.
Mon Ciel est un beau chant parmi les violettes...

...Mon Ciel est la très calme éternité du soir
Où le regard se fait plus profond pour mieux voir
Et c est l'Éternité dans le ciel d'un beau soir ...

...Mon Paradis est une éternelle musique.
Qui s exhale divine allégresse rythmique ,
Mon Paradis est le règne de la musique...

... Car ce sera, là-haut, le triomphe du chant,
Le règne de la paix dans le Ciel du couchant,
Où rien ne survit plus que l'amour et le chant.

Renée Vivien, Dans un coin de violettes, 1910

Réponse de bleuette

Charlie Chaplin

Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j'ai compris qu'en toutes circonstances,
j'étais à la bonne place,
au bon moment.
Et, alors, j'ai pu me relaxer.
Aujourd'hui, je sais que ça s'appelle Estime de soi.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j'ai pu percevoir que mon anxiété et ma souffrance émotionnelle,
n'étaient rien d'autre qu'un signal lorsque je vais à l'encontre de mes convictions.
Aujourd'hui, je sais que ça s'appelle Authenticité.

...Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j'ai cessé de vouloir une vie différente
et j'ai commencé à voir que tout ce qui m'arrive contribue à ma croissance personnelle.
Aujourd'hui, je sais que ça s'appelle Maturité...

Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j'ai commencé à percevoir l'abus
dans le fait de forcer une situation, ou une personne,
dans le seul but d'obtenir ce que je veux, sachant très bien que ni la personne ni moi-même ne sommes prêts et que ce n'est pas le moment.
Aujourd'hui, je sais que ça s'appelle Respect.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j'ai commencé à me libérer
de tout ce qui ne m'était pas salutaire,
personnes, situations, tout ce qui baissait mon énergie.
Au début, ma raison appelait ça de l'égoïsme.
Aujourd'hui, je sais que ça s'appelle Amour Propre.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j'ai cessé d'avoir peur du temps libre
et j'ai arrêté de faire de grands plans ,
j'ai abandonné les mégaprojets du futur.
Aujourd'hui, je fais ce qui est correct, ce que j'aime,
quand ça me plait et à mon rythme.
Aujourd'hui, je sais que ça s'appelle Simplicité...

Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j'ai cessé de chercher
à toujours avoir raison et me suis rendu
compte de toutes les fois où je me suis trompé.
Aujourd'hui, j'ai découvert l' Humilité...

...Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j'ai cessé de revivre le passé et de me préoccuper de l'avenir.
Aujourd'hui, je vis au présent, là où toute la vie se passe.
Aujourd'hui, je vis une seule journée à la fois, et ça s'appelle Plénitude...

Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j'ai compris que ma tête pouvait me tromper et me décevoir ,
mais si je la mets au service de mon coeur,
elle devient un allié très précieux...

Réponse de bleuette

Oh ! Quand donc aurez-vous fini, petits oiseaux,
De jaser au milieu des branches et des eaux,
Que nous nous expliquions et que je vous querelle ? ...

...Rouge-gorge, verdier, fauvette, tourterelle,
Oiseaux, je vous entends, je vous connais. Sachez
Que je ne suis pas dupe, ô doux ténors cachés,
De votre mélodie et de votre langage...

Celle que j'aime est loin et pense à moi ; je gage,
O rossignol dont l'hymne, exquis et gracieux,
Donne un frémissement à l'astre dans les cieux,
Que ce que tu dis là, c'est le chant de son âme.
Vous guettez les soupirs de l'homme et de la femme,
Oiseaux ; Quand nous aimons et quand nous triomphons,
Quand notre être, tout bas, s'exhale en chants profonds,
Vous, attentifs, parmi les bois inaccessibles,

...Vous saisissez au vol ces strophes invisibles,
Et vous les répétez tout haut, comme de vous ;
Et vous mêlez, pour rendre encor l'hymne plus doux,
A la chanson des coeurs, le battement des ailes ...

Si bien qu'on vous admire, écouteurs infidèles,
Et que le noir sapin murmure aux vieux tilleuls :
« Sont-ils charmants d'avoir trouvé cela tout seuls ! »
Et que l'eau, palpitant sous le chant qui l'effleure,
Baise avec un sanglot le beau saule qui pleure ;
Et que le dur tronc d'arbre a des airs attendris ;
Et que l'épervier rêve, oubliant la perdrix ;
Et que les loups s'en vont songer auprès des louves !
« Divin ! » dit le hibou ; le moineau dit : « Tu trouves ? »
Amour, lorsqu'en nos coeurs tu te réfugias,
L'oiseau vint y puiser ; ce sont ces plagiats,
Ces chants qu'un rossignol, belles, prend sur vos bouches,
Qui font que les grands bois courbent leurs fronts farouches,
Et que les lourds rochers, stupides et ravis,
Se penchent, les laissant piller le chènevis,
Et ne distinguent plus, dans leurs rêves étranges,
La langue des oiseaux de la langue des anges.
Victor Hugo

Réponse de Camphinois

Très Très joli

Réponse de bleuette

merci Cam-phin , Bises :)

Réponse de Camphinois

Janvier nous prive de feuillage ;
Février fait glisser nos pas ;
Mars a des cheveux de nuage,
Avril, des cheveux de lilas ;

Mai permet les robes champêtres ;
Juin ressuscite les rosiers ;
Juillet met l'échelle aux fenêtres,
Août, l'échelle aux cerisiers.

Septembre, qui divague un peu,
Pour danser sur du raisin bleu
S'amuse à retarder l'aurore ;

Octobre a peur ; Novembre a froid ;
Décembre éteint les fleurs ; et, moi,
L'année entière je t'adore !


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Réponse de bleuette

Charmant poème , Cam-phin
si tu le permets , j'en mettrai quelques phrases au salon demain
Merci

Réponse de Camphinois

pas de Pb un peu de poésie ne fait de mal à personne

Réponse de Camphinois

femme été chapeau paille

Il brille, le sauvage Été,
La poitrine pleine de roses.
Il brûle tout, hommes et choses,
Dans sa placide cruauté.

Il met le désir effronté
Sur les jeunes lèvres décloses ;
Il brille, le sauvage Été,
La poitrine pleine de roses.

Roi superbe, il plane irrité
Dans des splendeurs d'apothéoses
Sur les horizons grandioses ;
Fauve dans la blanche clarté,
Il brille, le sauvage Été.

Théodore de BANVILLE

Réponse de bleuette

Quand le poète dort, ses poèmes le veillent
Allongés contre lui, chiens couleur de soleil ...

... Quand le poète dort, ses poèmes s'envolent
Pour aller se nicher dans les livres d'école ...

... Quand le poète dort, des larmes à ses cils,
La poésie lui tisse une joie, fil à fil ...

Quand le poète dort, ses poèmes travaillent
Comme en l'ombre le vin, sous terre les semailles.

Quand le poète dort, ses poèmes apprennent
A vivre seuls, sans lui, que les rêves entraînent.

Quand le poète dort, ses poèmes frémissent
En songeant aux périls qu'il court dans les abysses.

... Quand le poète dort, ses poèmes l'écrivent
Pour lui rendre, au réveil, son chant comme une eau vive ...

Marc Alyn

Réponse de bleuette

Marche,
Ne t'arrête pas de marcher
D'ouvrir des portes
De soulever des pierres
De chercher dans les tiroirs de l'ombre
De creuser des puits dans la lumieère...

Cherche,
N'arrête pas de chercher .
Les traces de l'oiseau dans l'air .
L'écho dans le ravin .
L'incendie dans les neiges de l'amandier .
Tout l'ignoré,
Le caché,
L'inconnu,
Le perdu...

Cherche
Tu trouveras
Le mot et la couleur de ton poème...

Réponse de bleuette

Il faut garder la poésie
Savoir la prendre par la main
Il faut garder garder la fantaisie
Quand elle croise nos chemins

Il faut garder garder aux amourettes
Le charme étrange de l'amour
Mais pour garder l'amour il faut, c'est bête
Garder aussi le coeur bien lourd

Il faut garder garder quelques sourires
Pour se moquer des jours sans joie
Il faut garder garder un air de dire
Je suis heureux viens avec moi

Il faut toujours garder dans notre vie

Tous les bonheurs qui nous ont plu
Et puis enfin garder la nostalgie
Du temps qui ne reviendra plus

Il faut toujours garder dans notre vie
Tous les bonheurs qui nous ont plu
Et puis enfin garder la poésie
Quand c'est elle que l'on aime le plus.

Charles Trenet

Réponse de Camphinois

Février grelottait blanc de givre et de neige ;
La pluie, à flots soudains, fouettait l'angle des toits ;
Et déjà tu disais : « Ô mon Dieu ! Quand pourrai-je
Aller cueillir enfin la violette au bois ? »

Notre ciel est pleureur, et le printemps de France,
Frileux comme l'hiver, s'assied près des tisons ;
Paris est dans la boue au beau mois où Florence
Égrène ses trésors sous l'émail des gazons.

Vois ! Les arbres noircis contournent leurs squelettes ;
Ton âme s'est trompée à sa douce chaleur :
Tes yeux bleus sont encore les seules violettes,
Et le printemps ne rit que sur ta joue en fleur !
Théophile Gautier

Réponse de bleuette

Si chaque jour
tombe dans chaque nuit
il existe un puits
où la clarté se trouve enclose...

...Il faut s'asseoir sur la margelle
du puits de l'ombre
pour y pêcher avec patience
la lumière qui s'y perdit...
(Pablo Neruda)

Réponse de bleuette

La mer et les oiseaux envolés du sommeil...
La pierre du seuil usée par le pas des saisons...
Roses d'écume et fruits vermeils..
Le vent rêvant sur ma maison..
Le feu qui veille..
L'or des poissons..
Le soleil...
Les moissons..

...Tout ce que j'aime...
Tout ce que j'aime au creux des mains...

Combats d'hier combats toujours recommencés
Premier cri de la vie graines de l'avenir
Un pas de plus vers la beauté
Rêves réels qui vont fleurir
L'espoir gagné
Savoir s'unir
La bonté
Rebâtir

Tout ce que j'aime
Tout ce que j'aime mène à demain

...Le goût de vivre enfin sans mesure sans frontières...
Les raisons de l'amour les raisons de la vie...
Deux bras comme un grand livre ouvert...
Une chanson contre l'oubli...
Justes colères..
Mystères conquis...
La lumière...
L'infini...

Tout ce que j'aime...
Tout ce que j'aime t'appartient

JEAN FERRAT

Réponse de bleuette

Hier ,la nuit d'été ,qui nous prêtait ses voiles ,
Etait digne de toi ,tant elle avait d'étoiles !
Tant son calme était frais ! tant son souffle était doux !
Tant elle éteignait bien ses rumeurs apaisées !
Tant elle répandait d'amoureuse rosées
Sur les fleurs et sur nous !

Moi, j'étais devant toi, plein de joie et de flamme,
Car tu me regardais avec toute ton âme !
J'admirais la beauté dont ton front se revêt .
Et sans même qu'un mot révélât ta pensée,
La tendre rêverie en ton coeur commencée
Dans mon coeur s'achevait

Laisse-toi donc aimer ! --- Oh ! L'amour ,c'est la vie .
C'est tout ce qu'on regrette et tout ce qu'on envie,
Quand on voit sa jeunesse au couchant décliner
Sans lui rien n'est complet ,sans lui rien ne rayonne ,
La beauté c'est le front ,l'amour c'est la couronne :

Il n'est rien sous le ciel qui n'ait sa loi secrète,
Son lieu cher et choisi ,son abri, sa retraite,
Où mille instincts profonds nous fixent nuit et jour,
... Le pêcheur à la barque où l'espoir l'accompagne ...
Les cygnes ont le lac ,les aigles la montagne ...
Les âmes ont l'amour ...
VICTOR HUGO

Réponse de bleuette

Il pleure dans mon coeur

Il pleure dans mon coeur
Comme il pleut sur la ville ;
Quelle est cette langueur
Qui pénètre mon coeur ?

Ô bruit doux de la pluie
Par terre et sur les toits !
Pour un coeur qui s'ennuie,
Ô le chant de la pluie !

Il pleure sans raison
Dans ce coeur qui s'écoeure.
Quoi ! nulle trahison ? %u2026
Ce deuil est sans raison.

C'est bien la pire peine
De ne savoir pourquoi
Sans amour et sans haine
Mon coeur a tant de peine !

Paul Verlaine (1844-1896)

Réponse de bleuette

Poème d'Aragon
Un grand champ de lin bleu parmi les raisins noirs
Lorsque vers moi le vent l'incline frémissant
Un grand champ de lin bleu qui fait au ciel miroir
Et c'est moi qui frémis jusqu'au fond de mon sang

Devine

Un grand champ de lin bleu dans le jour revenu
Longtemps y traîne encore une brume des songes
Et j'ai peur d'y lever des oiseaux inconnus
Dont au loin l'ombre ailée obscurément s'allonge ...

Devine

... Un grand champ de lin bleu de la couleur des larmes
Ouvert sur un pays que seul l'amour connaît
Où tout a des parfums le pouvoir et le charme
Comme si des baisers toujours s'y promenaient ...

Devine

Un grand champ de lin bleu dont c'est l'étonnement
Toujours à découvrir une eau pure et profonde
De son manteau couvrant miraculeusement
Est-ce un lac ou la mer les épaules du monde

Devine

Un grand champ de lin bleu qui parle rit et pleure
Je m'y plonge et m'y perds dis-moi devines-tu
Quelle semaille y fit la joie et la douleur
Et pourquoi de l'aimer vous enivre et vous tue

Devine

Réponse de bleuette

Vous avez un regard singulier et charmant ;
Comme la lune au fond du lac qui la reflète,
Votre prunelle, où brille une humide paillette,
Au coin de vos doux yeux roule languissamment ...

Ils semblent avoir pris ses feux au diamant ;
Ils sont de plus belle eau qu'une perle parfaite,
Et vos grands cils émus, de leur aile inquiète,
Ne voilent qu'à demi leur vif rayonnement.

Mille petits amours, à leur miroir de flamme,
Se viennent regarder et s'y trouvent plus beaux,
Et les désirs y vont rallumer leurs flambeaux.

...Ils sont si transparents, qu'ils laissent voir votre âme,
Comme une fleur céleste au calice idéal
Que l'on apercevrait à travers un cristal...

Théophile Gautier.

Réponse de bleuette

La Forêt

Forêt silencieuse, aimable solitude,
Que j'aime à parcourir votre ombrage ignoré !
Dans vos sombres détours, en rêvant égaré,
J'éprouve un sentiment libre d'inquiétude !
... Prestiges de mon coeur ! je crois voir s'exhaler
Des arbres, des gazons une douce tristesse :
Cette onde que j'entends murmure avec mollesse,
Et dans le fond des bois semble encor m'appeler...
Oh ! que ne puis-je, heureux, passer ma vie entière
Ici, loin des humains !%u2026 Au bruit de ces ruisseaux,
Sur un tapis de fleurs, sur l'herbe printanière,
Qu'ignoré je sommeille à l'ombre des ormeaux !
Tout parle, tout me plaît sous ces voûtes tranquilles ;
Ces genêts, ornements d'un sauvage réduit,
Ce chèvrefeuille atteint d'un vent léger qui fuit,
Balancent tour à tour leurs guirlandes mobiles.
Forêts, dans vos abris gardez mes voeux offerts !
A quel amant jamais serez-vous aussi chères ?
D'autres vous rediront des amours étrangères ;
Moi de vos charmes seuls j'entretiens les déserts.

Châteaubriant

Réponse de bleuette

À Aurore
George Sand
La nature est tout ce qu'on voit,
Tout ce qu'on veut, tout ce qu'on aime.
Tout ce qu'on sait, tout ce qu'on croit,
Tout ce que l'on sent en soi-même.

Elle est belle pour qui la voit,
Elle est bonne à celui qui l'aime,
Elle est juste quand on y croit
Et qu'on la respecte en soi-même.

Regarde le ciel, il te voit,
Embrasse la terre, elle t'aime.
La vérité c'est ce qu'on croit
En la nature c'est toi-même.

Réponse de bleuette

Un écureuil, sur la bruyère
,Se lave avec de la lumière.
Une feuille morte descend,
Doucement portée par le vent.
Et le vent balance la feuille
Juste au-dessus de l'écureuil ...

... Le vent attend, pour la poser
Légèrement sur la bruyère,
Que l'écureuil soit remonté
Sur le chêne de la clairière
Où il aime à se balancer
Comme une feuille de lumière ...

Maurice Carême


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