Jeu de tarot
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À tout coeur. (fable sur le jeu de tarot)

Ce texte fait suite dans ma saga de "Rainette", une grenouille malicieuse, à la fable antiraciste "Merci, lérot !" (lisible ici https://ecrirelirepenser.com/2016/01/21/merci-lerot-memoire-du-temps/ ).
Voici un petit résumé : Rainette trouve un jeune rongeur mourrant. Elle le ramène avec elle en utilisant le courant d'un ruisseau né spontanément suite à un orage. Mais il n'est pas le bienvenu dans la mare où vivent les grenouilles, car les batraciens reconnaissent en lui un lérot, un redoutable prédateur. Malgré tout, Rainette obtient le droit de le soigner. Il est presque rétabli lorsque des grenouillets disparaissent ; aussitôt une foule batracienne se forme pour aller lyncher le supposé tueur d'enfants n'écoutant aucun des arguments de ses défenseurs. Heureusement le doyen de la communauté retrouve indemnes les disparus ; le lérot est quand même expulsé de la mare.
Quelque temps après, les grenouillets sont devenus des petites grenouilles et le doyen les réunit pour leur première leçon d'escalade à l'abri des regards pour ne pas les intimider. Rainette a retrouvé Lérot qui lui montre son parfait rétablissement en grimpant au plus haut d'un pêcher et là, soudain, il voit une hermine s'attaquer à la classe. N'écoutant que son courage il se précipite vers l'agresseuse la faisant fuir. Grièvement blessé lors du combat, il décède peu après entouré des grenouilles qui entonnent "À Lérot, notre héros !"

À tout coeur.

Prologue.
La tortue Herman arriva enfin à la hauteur de la grenouille qu'elle observait depuis un temps certain. Elle avait pressé le pas pour arriver avant que sa cible ne s'en aille. Cet effort inhabituel l'avait fort essoufflée et elle attendit que son coeur retrouve un rythme moins rapide avant de parler.
-- Je me suis approché de toi sans bruit, tu ne l'as même pas remarqué. Tu as l'air si triste, Rainette.
-- Je regarde le saule. Lérot est mort et même son épitaphe disparaît. Le temps efface tout, bientôt mon ami deviendra flou dans ma propre mémoire.
-- Mais non. Il est reconnu comme un vrai héros bien au-delà de la mare : donner sa vie pour sauver quelques grenouillets. Si ça t'intéresse, je connais l'effaceur.
-- Qui est-ce ?
-- Picpus, le pivert. Il ne respecte rien, c'est une petite frappe. Je le vois justement tantôt. Tu veux venir ?
-- Oui.
-- Tu sais jouer au tarot ?
-- Un peu, oui.
-- On cherche un quatrième pour ce soir !
Herman lui indiqua lieu et heure du rendez-vous.

Le soleil ayant presque terminé son labeur quotidien, l'ombre du pêcher s'allongeait de plus en plus et amorçait une douce nuit de pleine lune.
Quand Rainette arriva, les trois joueurs étaient déjà installés autour d'une pierre plate au pied de l'arbre fruitier et terminaient une partie de tarot à trois. Ils l'avaient à peine remarquée tant ils étaient concentrés sur le jeu.
-- Il nous a encore plumés si on peut dire, critiqua la tortue Herman.
-- Surtout moi, remarqua Picpus le pivert, et tu l'as bien aidé.
-- C'est pas vrai ! Tu joues comme en divinatoire, t'évites la mort mais tu me pends.
-- Je vais te picorer ta carapace, tu vas sentir les cloches résonner dans tes entrailles.
-- Cool, calma Poulidor le lièvre, je crois que voilà le quatrième.
-- La quatrième ! Je vous présente Rainette, la fiancée malheureuse de Lérot.
-- Non, non, il était mon ami, je l'avais sauvé et, depuis, nous étions devenus inséparables.
-- Marquons une pause avant de commencer, suggéra Herman, tu manques de savoir-vivre, Poulidor. Elle vient pour compléter la table à ma demande, c'est tellement mieux à quatre.
-- Mais non à cinq, c'est plus cool, corrigea Picpus.
-- Un champion joue à quatre, insista la tortue, seul contre trois tueurs.
-- Tu bois quelque chose ? proposa le lièvre.
-- Un petit mezcal avec une larve de libellule ? suggéra Herman. Ma boisson favorite !
-- Oh, non ! Une liqueur de nénuphar me conviendra très bien.
-- Moi ce sera un mezcal au scorpion, précisa Picpus.
-- Comme d'habitude, un alcool de pissenlit, annonça Poulidor.
-- Tu voles commander, Picpus ? Tu précises bien une bouteille pour chacun, le Bar du Styx nous refile parfois de fausses bestioles dans notre mezcal !
L'oiseau s'envola.

. . . et revint :
-- La commande sera prête dans une heure. On commence la partie ?
Les joueurs s'installèrent. La tension était palpable. Herman cachait ses cartes à l'abri de sa carapace accusant Picpus d'essayer de voir dans son jeu, ce dernier dissimulait de même sous son aile droite, agitant l'aile gauche pour faire s'envoler les cartes des autres. Rainette et Poulidor étaient plus sereins, essayant de plaisanter sur les hasards de la distribution. L'ambiance malsaine monta soudain d'un cran quand Picpus prit le petit d'atout à Herman lors du dernier pli de la huitième manche.
-- Il a triché ! accusa la tortue, j'ai compté 22 atouts, c'est pas possible de jouer avec des filous pareils.
-- Mais non, tu t'es trompé dans ton compte, calma Poulidor, ça arrive.
-- Même aux meilleurs, appuya la grenouille.
-- Vous prenez son parti ? claqua Herman. Garde-moi de mes amis a dit l'autre, vous voulez ma perte, 'm'en fous, 'vous prends tous en revanche dans une course autour de la mare, i'va cracher ses poumons, le rongeur de carottes !
-- Calme-toi, Herman, d'abord je ne suis pas un rongeur. . .
-- Tu vas les croquer par la racine, tes pissenlits !
-- Ça suffit, on va vérifier les cartes jouées.
Aucune anomalie ne fut constatée.
-- Vous êtes tous de mèche. Jamais j'aurais dû accepter de rejouer avec vous. . .
-- On en fait une dernière avant d'aller chercher les boissons ? temporisa Rainette.
La grenouille prit la main. Soudain :
-- Ben alors, tu joues Herman ? sollicita-t-elle.
-- Je sais pas quoi jouer.
-- Coeur.
-- Oui, je sais. Je ne te connais pas bien, en as-tu du coeur ?
-- Les mystères du tarot, choisis maintenant.
-- J'ose pas.
-- Faut te décider, insista Picpus, la commande de boissons doit être prête. . .
-- M'en fous de picoler.
-- On a déjà joué une fois dans cette couleur.
-- Et Rainette s'est excusée, je sais. Mais pourquoi ? Elle n'a aucun coeur, elle cache son jeu ou elle est folle à lier ?
-- Joue pas avec les mots et les symboles !
-- Ce n'est qu'un jeu, appuya le lièvre, pas grave donc.
-- Toi le suceur de racines, je vais t'enfouir si profond que t'auras même pas droit d'accéder aux racines de figuiers.
-- Tu dois pas avoir de coeur, la tortue, pour être aussi méchante.
-- Oui, j'en ai pas même dans ma patte, c'est bien là le problème.
-- Tu veux qu'on joue cartes sur table ? condamna Rainette. Quelle ambiance, si j'avais su. . .
-- Toi la grenouille aux amours contre-nature, un lérot, pourquoi pas un rat ? Tu pleures parce que Picpus efface l'épitaphe d'hommage à ton prétendu héros. . . Tiens le voilà le 1 d'atout. . . et hop tu le surcoupes, je le savais, tu rêvais que de le prendre espèce de sans coeur et sans pitié, fais-toi donc un crapaud, c'est plus dans les moeurs de ta race. . .
Herman jeta le reste de son jeu sur la pierre et se retira dans sa carapace.
-- Excuse-le, Rainette, atténua Poulidor, il est souvent passionné et dit n'importe quoi.
-- Oui, mais quand même, c'est odieux !
-- Herman m'a dit pour l'épitaphe, je ne savais pas que quelqu'un y tenait, s'excusa Picpus, je la regraverai plus profonde et plus belle qu'avant.
-- Merci.
-- Je vais aller les chercher vos bouteilles, proposa Herman tout juste ressorti de sa protection.
-- Ce sera plus rapide avec moi, proposa Poulidor.
-- Toi ? Un lièvre ? Ton espèce est presque toujours devancée depuis des générations par les chéloniens !
-- Tu n'en loupes pas une !
-- Je me venge, vous êtes trop nuls et n'avez pas su me conseiller : je suis dernière de la partie.
-- Écoute, intervint Picpus, je ne peux pas ramener toutes les bouteilles à la fois, seulement l'une après l'autre et ce sera aussi rapide.
-- Pff !
-- J'irais bien, mais à petits sauts batraciens, c'est peut-être pas conseillé pour les mezcals avec larve ou scorpion.
-- Non, j'y vais et puis je peux tout porter en une fois sur mon dos.
La tortue s'éloigna d'une patte traînante.

-- Il est souvent comme ça ? s'enquit Rainette.
-- Non, expliqua Picpus, quand il a du jeu, il est super heureux et réussit à faire partager son bonheur et à consoler tendrement ceux qui perdent ou commettent des erreurs. Il ne supporte pas de jouer mal et ça le met en fureur.
-- Avec le jeu que j'avais, je lui prenais le petit de toute façon, il a très bien analysé ce coup, c'était sa seule chance de le sauver.
-- Oui, mais c'est l'erreur d'avant qui l'a mis dans cet état.
-- Pourquoi continuez-vous à jouer avec lui ?
-- Parce que Poulidor et moi savons qu'il n'est pas vraiment méchant et nous sommes les seuls à l'accepter à notre table. À part quand il trouve des partenaires de rencontre comme toi, on ne joue plus ou à trois et alors on s'ennuie !
La conversation se poursuivit sur d'autres sujets. Au bout d'un certain temps, Rainette remarqua :
-- Il ne revient pas, même à son rythme, il devrait être de retour.
-- Oui, on se demande ce qu'il magouille encore.
Soudain la tortue réapparut. . . sans les boissons !
-- Ben alors, tu es arrivé trop tard ? s'enquit le lièvre.
-- Je suis resté caché à vous écouter. Je me doutais bien que vous attendiez que je m'absente pour médire de moi ; chaque fois, vous trouvez un prétexte pour que je m'éloigne et vous déblatérez sur mon compte ! Pas étonnant que personne ne veuille jouer avec nous, vous êtes de trop mauvais joueurs et vous découragez les nouveaux passionnés que je trouve de revenir à notre table !
FIN.

Réponse de boscavert

Pour la rigolade je vous prose de transposer le nom des personnages de la fable par des pseudos du site.
Rainette trop facile: une modératrice........PEPETTE:):)
Poulidor le pote de tous; Denis Morvan
Hermann le bon joueur, parfois "ronchon" TONDJO s'impose!!!!!!!!!!!!!
Picpus? Aucune idée

Réponse de Mémoire 88

Oui, pourquoi pas :) pour Picpus, je ne sais pas, José le Bressan, un joueur toujours cool dans les parties ?
Mes personnages sont souvent très typés, parfois je m'inspire de certains que je connais, mais souvent, chaque personnage est un concentré de plusieurs connaissances ou personnages de films ou autres.

Réponse de Denis MORVAN

Bonjour
Belle prose chapeau bas...........

Réponse de Mich-idéfix 46

bravoooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooo

Réponse de NEUTRON

C'est frais, il y a du rythme et le vécu n'est jamais loin.
Mci Mémoire pour cet intermède dans ce monde de brutes.

Réponse de Mémoire 88

Merci tous :)
J"invente des histoires depuis toujours, quand j'ai su écrire, j'en ai écrit certaines. Puis j'en ai publié d'abord sur minitel dans la messagerie conviviale "Star du minitel", ensuite sur Internet dans des groupes littéraires puis des forums d'écriture. Étant nulle scolairement en français, j'ai progressé en lisant des centaines de livres par an. Chômeuse en 2008, j'en ai profité pour me former à la bêta-lecture et à l'écriture de récits. . . parce que des amis écrivains m'avaient suggéré de tenter des concours et l'édition. Mais je suis avant tout bêta-lectrice et j'aide les jeunes écrivains.
Je participe aussi à des jurys de concours et au comité de lecture "Nouveau Monde" qui organise notamment le Tournoi annuel des nouvellistes (annoncé sur le sujet "Culture livres et BD" le 01 mars. Je créerai un sujet sur le suivi de ce tournoi qui se déroulera du 29 septembre au 14 décembre 2018 ( http://www.unmondedemots.com/pages/tournoi-des-nouvellistes/7eme-tournoi-des-nouvellistes-reglement.html ).

Réponse de boscavert

Je lis et relis cette fable avec grand plaisir, Rainette, Poulidor, Pic pus, Herman, aiment à prendre des visages familiers, parfois je suis surpris; je me reconnais:):)

Réponse de Mémoire 88

Rainette découragée de tout décide de partir n'importe où.
Elle arrive au bord du Nil. En chemin elle a su apprécier le mezcal au scorpion et a voulu aller plus loin dans l'ivresse et la drogue.
À noter que cette fable est la toute première écrite de la saga Rainette. C'est ma version d'une fable traditionnelle dont je déteste la morale initiale. Elle a été publiée deux fois sur papier au Tour des mots 2012 et pour cette version chez l'éditeur Jacques Flament dans le recueil "La folie" en 2017.

L'artisanat du sac à main.

Lors de sa migration saisonnière le long du Nil, un jeune scorpion désespérait de le traverser. Tous refusaient de l'aider et arguaient du danger de sa piqûre ou se défilaient sous maint prétexte farfelu.
« Apprends donc à nager ! » chuchotait l'araignée d'eau.
« Passe dessous ! » grognait la taupe.
« Pourquoi ne voles-tu pas ? » suggérait la libellule.
« D'accord si tu déposes ta queue sur le rivage. . . » exigeait la lérotte.
Il repéra une grenouille assise toute pensive au bord du fleuve.
« Bonjour, salua-t-il.
-- Coucou, sourit-elle.
-- Toi non plus ne trouves personne qui veuille t'aider à franchir ces vagues ?
-- Nul besoin, je flotte à merveille. J'attendais quelqu'un. Tu voudrais te rendre sur la berge opposée, c'est cela ?
-- Oui, tu refuseras sans doute de me prendre sur ton dos pour m'éviter la noyade. . . Oh j'ai l'habitude !
-- Mais non.
-- Tu n'oseras jamais. . .
-- On parie ? Monte et accroche-toi, ça va secouer. »
Le scorpion et la grenouille entamèrent le périple. Très angoissé au départ, il se décontracta : elle voguait à la perfection.
« J'ignorais qu'on pouvait crawler aussi bien.
-- Merci ! cria-t-elle afin de couvrir la plainte des flots.
-- Tu ne crains pas que ma nature reprenne le dessus et que je t'injecte mon poison mortel ?
-- Et que nous coulions ensemble ? Tu ne me piqueras pas, tu ne parais point fou. »
L'autre rive était en vue quand, soudain, un crocodile se dirigea vers eux. N'écoutant que son courage, le scorpion sauta sur l'agresseur et le darda entre les deux yeux ; puis il se laissa porter par le corps à l'agonie jusqu'au rivage espéré.
La grenouille, à quai déjà, se précipita vers lui à petits sauts.
« Quelle témérité ! » rit-elle, espiègle.
Il espérait un baiser passionné en récompense. Elle entrouvrit la bouche mais avant le contact charnel, sa langue attrapa son valeureux sauveur si vite qu'il ne put réagir.
Elle se régalait de son mets préféré lorsqu'une de ses amies évalua la taille du cadavre crocodilien.
« Bravo, ta dixième prise de la semaine ! Sacrée bête, on en tirera au moins cent sacs.
-- Cool, y a pas le feu ; laisse-moi d'abord planer avec le reste du venin. Après, je te les confectionnerai, tes foutues pochettes antiques. . . Époque Cléopâtre ou Néfertiti, c'est comme tu décideras. . . »
Et elle croqua le dard.

Méfiez-vous, jeune homme, le sourire angélique d'une jeune ingénue dissimule parfois une âme d'une noirceur abyssale !

Réponse de Camphinois

Super MEMOIRE Petite Remarque la nage de la grenouille est plutôt la Brasse
Conclusion Qui nage Bien Avale bien

Réponse de Mémoire 88

HIHI, c'est un piège, c'est le scorpion qui le dit preuve qu'il ne comprend rien à la nage :)
... en réalité il n'y a pas de verbe qui permet de dire qu'on nage la brasse (brasser ne correspond pas à une nage) j'ai donc trouvé amusant que le scorpion se plante :)

Réponse de boscavert

Sûrs d'une illusoire supériorité les pauvres diables sont des proies faciles, fascinés, ils succombent devant un sourire; enjôleur, charmeur.

Réponse de Mémoire 88

Je vous annonce deux nouvelles publications papier signées de ma plume.
D'abord un texte très court : "Noir et blanc" au sein de "L'ivresse des profondeurs" chez Jacques Flament Éditions disponible ici https://nouveautes-editeurs.bnf.fr/annonces.html?id_declaration=10000000416887&titre_livre=L%27ENCYCLOPEDIE_IMPROBABLE__-_3_L%27IVRESSE_DES_PROFONDEURS au prix de 6,50 e.
Et comme je suis gentille aujourd'hui et qu'elle est très courte, je vous la cite. C'est un extrait de mon roman SF en cours (depuis 2010 !) "La sentinelle des mortes". Mon héroïne la Princesse Odile, après avoir soigné une étoile en fin de vie, voit s'ouvrir le tunnel des étoiles, un chemin à travers les univers du multivers (qui englobe tous les univers, donc le nôtre) pour se former et pouvoir sauver la Terre en triomphant toute seule d'une armée de millions de Princesses "mortes" (rien à voir avec des zombis, c'est bien pire !) qui ravagent notre planète et massacrent en masse les êtres vivants.
Ce tunnel des étoiles est éclairé de lumières irréelles...
« Noir et blanc.
Ce blanc si profond qu'il attire ; celui de la mort, une lumière aperçue par les revenus de justesse comme moi. Je le redécouvre, immaculé et pur, varié et impur de ces cris inaudibles qui ne tonitrueront jamais à l'ouïe des vivants ordinaires ; je les ressens pourtant.
Et le noir, la lumière y existe, différente, invisible à ceux qui ne veulent pas filtrer... J'ouvre les yeux pour l'admirer, m'en repaître, comprendre pourquoi l'homme accepte ces oeillères qui restreignent son regard.
Le noir c'est la sommité, le blanc l'absence, des infinis perceptibles à qui peut mais surtout accepte de voir. »

Et surtout . . . ma 21ème publication depuis 2011 :) . . . une nouvelle assez longue qui est publiée par les Éditions Luciférines au sein du recueil "Nuits d'Alsace" disponible en ligne et lors du Festival européen du film fantastique de Strasbourg du 14 au 23 septembre 2018. Elle s'inspire notamment de la complainte traditionnelle "Blanche Biche" popularisée à notre époque par les groupes de folk Malicorne et Tri Yann. Sur ma page facebook :
"une bien jolie couverture pour le recueil qui publie ma nouvelle au titre atypique . . . "Début de roman" . . . non ce n'est pas le début d'un roman, c'est la quête d'une jeune écrivaine pour découvrir ce qui est raconté au début d'un livre qu'elle a trouvé déposé sur sa valisette par un inconnu et dont."tout le début du texte était absent, sans doute des pages décollées par mégarde et égarées depuis." . . .
Cette enquête la conduira de Montréal jusque dans une forêt d'Alsace . . . que s'est-il passé en décembre 1944 ?"

La présentation de l'éditeur
"Nuits d'Alsace (7,00 e)
Cigognes, tenues traditionnelles, bretzels et vins blancs, on ne saurait penser à la culture alsacienne sans l'un de ces symboles. Tout à l'est, à la fois française et d'héritage germanique, la plaine du Rhin éveille l'imaginaire. En 4 nouvelles fantastiques, des auteurs passionnés ont exploré le passé historique d'une région à la frontière de plusieurs mondes et époques. Souvenirs de la Seconde Guerre mondiale, d'un Moyen-âge superstitieux qui vit la publication du Malleus Malleficarum à Strasbourg, et de la Renaissance nordique se croisent sur une terre riche en mystères, qui n'attend que votre visite.
"
Le site https://editionsluciferines.com/catalogue/nuits-dalsace/

Réponse de Mémoire 88

Je suis super fière car un de mes textes vient d'être publié dans la revue de science-fiction Galaxies, c'est surtout la manière dont ça s'est fait : le directeur m'a écrit car une de ses journalistes avait lu ma nouvelle dans un autre cadre et la voulait pour illustrer un dossier... ça n'arrive qu'à des auteurs réputés... et le plus étonnant : à part elle et une autre anthologiste, personne ne connaissait ce texte y compris mes relecteurs habituels car je n'en étais pas pleinement satisfaite. Mais par contre elle était totalement différente des textes habituels de ce genre de littérature, les zombis : pas de gore, pas de sang, pas de morts-vivants affamés de chair fraîche, cela donne un texte humaniste, tendre avec ma petite touche d'humour, cela s'appelle « Zombi de lait » (le titre veut tout dire ! . . . c'est aussi pour ça que je ne voulais pas trop en parler !) et en plus aucune correction ne m'a été demandée pour la publication, ce qui est très rare :)
Voir ici : https://galaxies-sf.com/editorial.php?id_revue=61&fbclid=IwAR1hoQxFcIjWGBKDag-qjQUd62ZaGBcWejdnpXYmP8k0R3dmhT2z693RwQg

Réponse de Mémoire 88

la magnifique présentation de ma nouvelle par la revue Galaxies 57 :
"«Zombi de lait» peut être interprétée comme une histoire d'amour. Deux étoiles se rencontrent et engendrent une nouvelle espèce sur Terre. Des êtres récemment décédés se relèvent d'entre les morts. S'inspirant du folklore japonais qui ramène à la vie ceux qui ont subi une disparition brutale, cette nouvelle met en scène un nouveau genre de morts-vivants. Mais loin de présenter un comportement hostile, ces derniers semblent inoffensifs, voire même innocents, comme des enfants. L'auteure s'interroge sur la place du zombie dans la société s'il cherchait à s'intégrer. Avec comme toile de fond, la beauté imagée d'une supernova, elle tisse une histoire pleine de douceur et de tolérance. L'écriture pleine de bienveillance nous inspire la même tendresse qu'une mère pour son nouveau-né."


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